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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 07:57

Crache crachis crachin Mai crachine

dans la poêle chacun s'interligne "Plaît-il février ?"

la louche l'escargot  dessine

 

Certains n'en peuvent plus des ponts. Philosophiquement quelqu'un regrette "Il faudrait les supprimer. C'est trop dur de s'y remettre"

Mais où est passé Joli Mois de Mai cette année ?

Ampli, micro, papiers je m'en retourne répéter.

A 12°, les crêpes en sont.... bon appétit bon travail et belle journée. Ailleurs le soleil s'est levé et même la tornade. Nous voilà chanceux.

Influence du jour link



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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 20:24

Symphyandra pour Suzanne aux yeux noirs

 jeudi 16 mai 2013

(sur l'air enfantin de : à la salade je suis malade, au céleri je suis guérie, petite fleurerie amusante)

 

 

Je m'asphodèle

à la catalanche

Canne-à-pêche-des-anges

j'attrape-mouche

 

Au calendula

jeux mimosa

aux laurentia

jeux sparmania

 

Aux boutons d'or

je m'anémone

à la fleur de lys

je l'appelle Alysse

DSCF8805

a la romneya

je potentille

aux rodgersia

je rudbeckia

 

a la bourrache

je m'amourache

au pissenlit

je vis ma vie

 

A l'acanthus

ma mère Mélianthus

au gardénia

grand-père Freesia

 

Au vert sedum (au verset d'homme)

je polemonium

a la fleur de lin

sa tisane de thym

 

A la rose trémière

il lit "Monium"

a la statice

je salpiglossis.

 

LaniaMusante (16 mai 2013)

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 19:24

J'avais froid. Pourtant je m'étais protégée : un Madart, deux Madart, trois Madart, plus le blouson cuir sur pantalon de laine vertet écarpe pour couronner le cou, je m'étais armée comme je ne le fait jamais, même en plein hiver. 

Pour une raison pro, je m'échappe vers la périphérie. RDV au DoGirl. Tout le monde prend une glace. Je ne veux pas jouer mon électron libre, je choisis une glace aussi. Je cache que je claque des gants, heu pardon des dents. 

Il est temps de nous séparer. Métro. Et si j'allais au ciné ? Direction la salle d'Art et Essai. Incroyable : il y a foule sur le trottoir. Les futurs spectateurs s'agglutinent. Je décide de suivre la foule. Je ne sais pas de quel film il s'agit. Je fais éclater de rire une femme qui me demande quel est le titre de celui sur lequel tout le monde se précipite. Le rire réchauffe, mais j'aimerais bien que la file avance plus vite tant le courant d'air me refroidit.

Je n'ai jamais vu cette salle aussi pleine. Jusqu'aux strapontins, pris d'assaut.

Durant la séance je m'ennuie. Le sujet est trop actuel pour moi. L'impression sépia, l'ambiance glauque, une sensation de lumière absente. Le sujet se veut grave. Il m'intéresse en ce qu'il évoque les souffrances de l'enfance infligées par les adultes. On rit trois fois grâce aux deux plus jeunes acteurs. Peut-être ce film me rappelle-t-il quelque chose de personnel. Je n'arrive pas à entrer dedans. Si je n'avais pas eu deux voisins sur ma gauche, chose rare, et le mur sur ma droite, j'aurais quitté la salle. L'allure "épaules tombantes corps avachis phrases courtes et monocordes" des acteurs ne m'émeut pas. Et pourtant les critiques autour de ce film sont à 4, voire 5 coeurs ou étoiles. Je ne suis pas critique. D'ordinaire je ne lis pas les critiques. Je me fis à mon instinct. D'ordinaire il ne me fait pas défaut. Cette fois-ci, de mon point de vue, il m'a déçue. 

 

Titre du film "Le Passé". link Il ne me semble pas adéquat, quoique.

En sortant du cinéma, petite faim = grand Lion que je libère de son étui dans le bus. Sous les yeux d'une jeune voisine qu'il semble intéresser. Elle me souhaite "Bon appétit" J'ose un "On partage ?" Elle veut bien. Elle le coupe elle-même vu la faiblesse de ma main gauche. Je commente "Ma mauvaise humeur m'a donné faim" Elle écarquille les yeux et répond "Moti ?" je réponds "Un film" Elle enchaîne "Pour Gatsby le Magnifique, je voudrais le voir ? Il doit être beau." Moi "heu non, celui-là je crois qu'il me plairait. Non, je suis de mauvaise humeur parce que je viens de voir "Le Passé". Elle est mignonne, 25 ans à peine. Elle embraye "J'aime les films sur le passé, revoir les années soixante dix, les pantalons que les femmes portaient en ce temps-là, les pattes d'éléphant..." Je m'étouffe sous ses yeux mais fort heureusement, elle ne remarque rien. Elle est en train d'évoquer ma jeunesse et pour elle c'est le passé. Ma jeunesse est son passé ! Le passé, c'est ce qui manque dans le film où joue Bérangère Béjot : la notion du passé. Quant à moi, de retour, devant le miroir, je compte mes rides. Bilan. Je saute dans Giono et ce matin je me dis que moi aussi, il faut que j'aille planter des arbres. Rires.

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 10:10

 

Olöf remet ça,

Celui du mardi 11 juin

regn og gróandi 
beinverkir og hnerraköst 
fuglarnir kvaka

et sa traduction pertinente

Pluie végétation

courbatures éternuement

chantent les oiseaux

(pour ma part gros éclats de rire)

et la mienne un brin impertinente

règne ô grand Râ

Je bois ton verre de Kvaka

bienvenu outre cachotteries

Ceux des amis d'Olöf

Sten Charbonneau en breton

Glav war ar glasvez

Richan al laboused

Kig-torr ha distrev

 

Goaper an avel

Diouz klonoù

Glav pil 'vel harzhet

Celui de Stefan Carpentier

Vent sifflant se gausse

des coeurs meurtris palr le temps

pluie comme chien aboie

dúfur kurra glatt 
þótt engin sjáist sólin 
sótthitagrámi

Sa traduction

roucoulent colombes

sans voir le moindre soleil

grisaille fiévreuse

Celui du dimanche 9 juin

himinn haustlitur 
heilsan sem á miðjum vetri 
vorið löngu gleymt
  • et celui de Suzanne Daumann
    grey the mornng sky
    silent people on the train
    and I'm on my way

  •        

Celui du samedi 8 juin

erkiengilsborg 
ber keim af suðrænni strönd 
böðuð sumarsól

et ses traductions siennes...

  Ker an arc'hael

  henvel ouzh un aod e kreisteiz

  dindan an heol

 

  Ville de l'archange 

  a pris l'accent du midi

  sous un grand soleil

Et en "répond",

celui de Suzanne Daumann

  Mon ami le chien

  attend la balade matinale

  sous le soleil, oui

 

Voici celui du jeudi 6 juin 2013

lítill ísskápur 
raular slitrótt rafmagnslag 
sólin kemur upp

et sa traduction sienne

Le petit frigo 

fredonne son air électrique

lever du soleil

 

voilà celui de lundi 3 juin

dúfur kurra dátt 
í fréttum er þetta helst 
í dag verður sól

Roucoulent colombes
l'actualité du jour
soleil aujourd'hui

 

voilà celui de 1er juin

Grámi og gróska 
fuglasöngur og lág ský 
rifsberin fölgræn.

soit 

Grisaille abondance

gazouillis et nuages bas

vertes les groseilles

 

 

Olöf remet ça : voilà celui de 31 mai

Á austurgráma 
er feiminn morgunroði 
að storka skýjum.

 

Elle s'appelle Olöf Péttursdottir (avec un accent sur le "o")

Voilà celui du jour 22 mai 2013

 

La vie un voyage

chaque jour un quai de gare

chaque nuit décollage

 

Certains, des jours précédents

regn er regn er regn 
hvar sem það fellur á jörð 
sólin í felum


glav zo glav zo glav

kouezhan a ra war an douar (breton. Il faut une tilde sur le n de kouezhan)

kushet eo an heol 

 

Rain is rain is rain

wherever it hits the ground

the sun is hiding

 

 

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 11:17

C'est un scoop.

Pas le ciel gris. Pour celui-ci, c'est une récurrence.

Un scoop pour les freesias.

Deux ans que les bulbes sont en terre. Et enfin ils s'ouvrent à nous. Enfin ils diffusent leur tendre parfum capiteux sur Balconnier. Mon appareil est en Angleterre. Les photos, si photos, ne seront donc pas de moi. Restent les mots, pour souligner le profond velours rouge cardinal rainuré d'or. Le jaune, presque citron et le rose, tout sagesse.

Leur floraison me rappelle la Corse, les cystes, les girolles et les trompettes de la mort, mon jardin, mes freesiaslink que je plantais le dernier printemps et que, pour cause de déménagement, je ne vis jamais fleurir. Ma propriétaire m'avait prévenue "Ces bulbes prennent deux hivers pour fleurir !" Comme pour illustrer la justesse de son savoir, deux ans plus tard, Madame SCHRAMME m'envoyait une photo d'elle, sportive et souriante. Elle se tenait à genoux devant ce qui aurait pu être mon merveilleux parterre. Légende "Mes nouveaux locataires vous remercient chaleureusement pour le bonheur que les effluves de ces fleurs leur procurent" Un jardin est la dernière définition de l'égoïsme.

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 12:55

Un groupe de jeunes gens jeunes filles montent

L'un d'eux mange une banane

Le chauffeur tique

Le chauffeur grommelle

Le chauffeur interdit

Le jeune gourmand rétorque

Le chauffeur insiste

Le groupe appuie le jeune gourmand

"Mais Monsieur, ce n'est pas une bouteille, ce n'est pas un kebab, ça n'a pas d'odeur, ça ne gêne personne, ce n'est qu'une banane !"

Le chauffeur arrête le bus, remet en cause le paiement de la place, convoque les contrôleurs. L'ambiance s'enflamme : ceux qui ont un rendez-vous, une correspondance, se mécontentent à leur tour. Ils haranguent.

"Ce n'est pas une raison, la nôtre est meilleure, nous ne pouvons arriver en retard, vous êtes un service public, vous n'êtes pas un policier, vous n'êtes qu'un chauffeur !"

"Je ne suis que, je ne suis que, je travaille moi, j'ai des règles à vous faire respecter"

Les jeunes gens en profitent, ils s'esquivent. Le chauffeur annule le contrôle. La vie reprend son cours.

Même dans cette ville qui "dit" partout qu'elle est intelligente on peut lire des signes de montée de..... pleine lune. 

L'une des clientes décident qu'il est temps qu'elle obtienne son permis de conduire. Un mal pour un bien.


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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 08:49

J'ai promené Aberdeen

 

Ouestie blanche à l'ourlet volanté

Aberdeen a de la personnalité

 

Elle n'aboie jamais.

Sauf aux publicités canines

Elle mange, boit se promène

à son gré.

 

Dans sa demeure

mais depuis peu sur Balconnier

ou le long des trottoirs

ou à travers la coulée verte

ou passée la rocade.

Elle est étonnée. Ici

rien ne ressemble

à sa demeure

à son jardin

à portes ouvertes

 

Ici c'est le quartier

pour la rime j'écrirai

la cité

Ici c'est trottoir

et zones engazonnées

Ici c'est odeurs.

Un bus qui passe

Truffe relève

Hum la bonne odeur du Gaz carbonique !

Une herbe parfumée

Truffe s'enivre

Ici c'est congénaires

et convivialité

 

Pas si sûr. Quoi que.

Hier le magnifique berger allemand.

Coufoudrage. il la voit. Il s'arrête.

Coufoudré il s'élance

"Lâche moi les pattes Maîtresse, je la veux elle est à moi"

 

Danger pour lui. C'est l'avenue.

Danger pour elle. C'est un colosse. Elle fait comme si, ni vu ni connui. 

Il aboye Deux fois. Trois. Six fois elle l'ignore.

Pas même un regard. Hum l'herbe parfumée.

 

Ce matin n'a guère envie

sa préférée est partie

Elle ne veut pas sortir avec moi

Mais j'ai promis. Quatre fois

L'escalier ? Oh ben non alors ! Aberdeen ! je la raisonne. Elle s'élance.

Ne dirait-on pas qu'elle a reardé, un instant,

vers l'ascenseur ?

 

Arrêts. Pipi. Parfumerie. Oisellerie.

Dans les branches de plus qu'un buisson deux feuilles se querellent.

Erreur. Deux petites pattes, deux ailes un bec gymnastiquent.

Bout de branche, bout de feuille

un tour endroit un tour envers

circassienne

pfuiiiit disparition

Au velours noir

petite mésange au revoir

Nous poursuivons

 

Laisse s'étire.

Ouestie est curieuse

ici n'est pas son monde

attend la passante

qui rit sous son charme

et me sourit

 

Anberdeen vit à la campagne

un autobus à regarder

une passante à saluer

et si on rentrait ?

j'ai compris.

Un mouvement de poignet, 

la promenade est terminée.

Dans son panier sous mes yeux Aberdeen rêve.2DSCF7087 

Grrrrrrummmmgrummmgrouinnnnnn

 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 21:46

pas n'impote où.

A l'opéra de Rennes. C'est la journée européenne "Tous à l'Opéra" link

L'équipe actuelle prépare La Traviatta de Verdi et la répétition à laquelle j'ai assistée laisse présager le bonheur musical que partageront les futurs publics. Tout le monde pourra en profiter, puisque rendez-vous est pris le 4 juin place de la marie ou de l'Hôtel de ville (idem) pour en témoigner, au grand air sur grands écrans. J'ai déjà eu des frissons. 

A l'Opéra de Rennes et au cinéma l'Arvor link 

D'une foulée rapide car la pluie nous a accueillies dès la sortie de l'Opéra. Au programme du cinéma "Sugar Man" qui devait rester, à l'affiche, quelques semaines et qui poursuit, d'un fameux bouche à oreille, son succès, depuis des mois. Mais nous avons trois quart d'heure de retard. Mince. Nous, parcourons les présentations. Et décidons de partir à l'Aventure en choisissant le dernier film d'Emmanuelle Devos. Jeune femme "aux mâchoires conviviales" dira l'amant d'un jour, au cours du film. Il n'a pas tort. Emmanuelle a de belles mâchoires et elles conviennent parfaitement à son profil. Elle est superbement belle et féminine et sportive (c'est pour rire, mais plutôt vrai) C'est un plaisir de la regarder évoluer. L'amant n'est pas mal non plus. Tous deux sont très émouvants. Le sujet est censé se dérouler le jour de la fête de la musique. La légèreté parisienne est au rendez-vous. Le film traite habilement de la confusion née d'un coup de foudre ? J'imagine la fin. Parce que, heureusement affligée d'un incurable romantisme. Comme le metteur en scène.  Grosse erreur. Du coup je me dis qu'il aurait pu aussi terminer.... Il aurait pu. Mais le metteur en scène, c'est lui.  J'adore être sûre de tout.

Je ne suis pas critique. Je n'en dirai pas davantage. Mais la légèreté parisienne est au rendez-vous et n'est pas pour me déplaire. Je n'omettrai pas le fait que le public soit partie en live, heu pardon, en éclats de rire, à plusieurs reprises. Et plus précisément lors de l'un d'entre eux. J'aime le silence, j'aime la lenteur, j'aime la tendresse, j'aime le questionnement, je n'ai pas vu passer le temps. Pensez ce que voudrez.

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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 18:37

C'était ce vendredi matin. Nous allions faire trois courses pour créer 48 cup-cakes.

J'ai regardé. Au-dessus du talus herbu, 4 chevaux portaient quatre cavaliers. C'est idiot, j'étais émue. Il faut dire que j'habite un quartier à la périphérie de Rennes où les écuries ne courent pas les prés. Un papa cycliste et ses deux primo-cyclistes se sont arrêtés, sourires aux lèvres. Je tourne la tête : cinq autres chevaux se préparent à traverser l'avenue. Je l'informe. Content, il me remercie et prépare ses enfants au passage des animaux.

Les cavalières ne doivent pas connaître les environs. Font-elles un rallye ? Elles lisent une feuille et observent autour d'elles. Puis elles traversent le passage piéton. Je leur dis qu'elles sont un joli cadeau. "Ce n'est pas fini, d'autres nous suivent en nombre" Je dis "super"  L'une d'elles répond "c'est le mot. Jamais je n'aurais imaginé qu'il pût exister d'aussi beaux pâturâges à Rennes même. Je la comprends. Herbes et boutons d'or mêlés sont abondants et ils arrivent à mi-genoux.

Quelques heures plus tard les 48 cup-cakes sont prêts et finement décorés de roses aux sucres.

Week end quatre pattes oblige, à partir d'aujourd'hui, Aberdeen est notre invitée très spécial : elle est un gentil petit Westie blanc récemment toiletté. Un petit bijou qui ne s'exprime jamais. Sauf quand elle surprend à la TV d'autres semblables à quatre pattes, fut-il wouahou wouahou ou miaouh miaouh.

Avec ou sans selle ; avec ou sans laisse... beau week end en Ille et Vilaine par Laillé.

Vérifications faites link

 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 22:16

devenu depuis le 8 mai 2010, la date d'anniversaire intime de la seule capitulation maternelle : son départ, un jour historique, alors qu'elle nous a tout caché de ses déboires et souffrances durant ces 5 années indignes.

Aujourd'hui, j'étais invitée. On m'emmenait sur le lieu en voiture. Le chauffeur parlait. D'un micro-trottoir réalisé sur une radio à propos de cette date. Question : Que représente-t-elle pour vous ? C'est là que j'ai compris que la vie bougeait chaque jour que dieu faisait. Le sens de ce jour est devenu pour moi, doublement familial.

Aujourd'hui 9 mai, j'ai quasi terminé la rédaction du vieux conte périmé et drôle -enfin pour moi- intitulé La Princesse Rosette ou Le roi des Paons. Je devrais le dire le 25 Mai. J'apprends aujourd'hui que le même jour, je pourrais dire mon spectacle intitulé "Coquine la Pomme de terre a la Frite et vous l'entendez bien". Ce n'est encore qu'un projet mais ça me plairait bien.

Je ne sais pas pourquoi mais je ne pense plus à me promener avec mon appareil photo. Peut-être  que je lui préfère les mots, allez savoir.

Toujours est-il que je ne peux pas vous montrer ces petites fleurs blanches à six pétales et calice profond. Mais je peux ajouter que les tiges ont une finesse, si fragile, que "pour les cueillir, il vaut mieux que tu le fasses en attrapant le paquet d'herbe dans lequel elles se baignent" précise mon amie Maryvonne, joignant le geste à la parole. Pas mal, en effet. Sauf que lorsque je m'y mets, je ne ramène que le bouquet d'herbes. C'est peut être ça, avoir la main verte.

Toujours est-il que je ne peux pas vous montrer les belles tiges de bourrache et leurs fragiles fleurs comestibles, à cinq pétales et bleu ciel veiné de mauve, soulignant un coeur blanc étoilé, non je ne peux pas. Pas plus que je ne peux montrer cette plante-fleur ou cette fleur-plante, vert pâle et étonnante par son bouquet floral : sur la tige -comment dire- une feuille ronde d'où émerge deux autres tiges un peu moins forte que la première. De part et d'autre on y trouve une feuille ronde d'un vert plus pâle, d'où émerge encore deux autres tiges, chacune donnant lieu à une feuille encore plus pâle... floraison amusante car exponentielle ramassée en bord de canal. A défaut... cet animal étrange

DSCF9293

 

Je vous laisse imaginer les trois sortes de graminées dont nous avons étayé nos deux bouquets.

 Mais je vous dirai l'éclat de rire qui m'a prise, lorsque disant "Qu'est-ce que c'est que ça ?" je reconnaissais une mini-taupe (traduisez "bébé taupe") au moment même où Maryvonne, allant poser le pied dessus, s'accrochait à mon bras dans un mouvement de peur. Le drôle étant qu'un promeneur, surpris par le mouvement de frayeur, s'est approché à son tour et s'est éloigné comme si la pauvre petite taupe allait nous filer le choléra.

Oui, je n'ai pas pris mon appareil photos. Alors restent les mots, pour dire ces deux papillons qui ont soudain attiré notre regard. Ils se sont posés sur deux brindilles.  ils se balancent. Les ailes ouvertes sur une ronde tâche rouge posée sur les ailes blanches. Et puis soudain, séance de mimétise. Les deux papillons se figent, identiques aux deux brindilles qui ne sont pas d'un vert uni. Etrange jeu que mon portable est incapable de fixer. Il ne tirera pas leur portrait. Mes mots restent pauvres face au spectacle. Nous n'avions jamais vu ça en direct et à l'oeil nu. Sublime. Meilleur qu'un reportage.

Un regret : le vent si frais que presque insupportable. mais ainsi va le temps, changeant. Et le lilas, parfumant. Amicalement. A bientôt.

 

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