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18 mai 2019 6 18 /05 /mai /2019 20:40

Evidence. Conversation anonyme mais bien réelle, au bas d'un balcon. XXIè siècle

 

.... (sic) De qui tu parles ?

 

"De la femme qui est sur le balcon, c'est une étrangère !"

 

"Mais comment le sais-tu ?"

 

"Elle est habillée de noir et elle a les cheveux noirs !"

 

"Mais c'est la nuit, comment la vois-tu ? Dans la lumière de son balcon tu finirais par lui ressembler ! 

 

"Je le sais c'est tout !" 

 

"Ses parents sont croates mais elle est née en France"

 

Tu vois, je le savais, elle n'est pas d'ici"

 

L'incise qui tue "elle n'est pas d'ici !"

 

"Consternant Loizo ! Consternant"

 

"J'avoue, Moa Loizo, c'est consternant et plus consternant encore quand certaines personnes, elles-mêmes d'origines étrangères refusent aujourd'hui d'accepter la venue des Migrants. Vois-tu Lodile, je me consterne tout seul. D'ailleurs j'ajouterais bien quelque chose....."

 

Mais la balancelle murmure ses derniers balancements. Lodile est repartie.  Consternée, sans aucun doute.  Le carillon en est resté muet. 

 

Bon ben, à moi la conclusion avec la plus vraie des  petites histoires vécues.

 

Il était une fois, quelqu'un que je connaissais cherchait à travailler. Il racontait son entretien avec le directeur d'une agence qui re-cadrait. Et l'étrange conclusion de l'entretien par le directeur, (lui-même d'origine "pied noir" : "Il faut bien que vous compreniez qu'avec votre accent, vos cheveux noirs et frisés et votre peau bronzée vous n'êtes pas le bienvenu ici" !!!!!! What.... C'est quoi "ici ?" En France ? Des années plus tard, sur sa terrasse

 

 

parce qu'il ne cherche plus à être re-cadré, il s'interoge toujours  

"Comment ai-je pu supporter, sans rien dire, qu'on me destine un tel commentaire ! ?"

L'important étant la question davantage que la réponse.... je te laisse. Mais la balancelle murmure ses derniers balancements. Lodile ne m'écoute plus, elle est repartie.  Consterné, sans aucun doute le carillon en est resté muet. 

 

Oh mince vous m'avez lu ? Et vous désirez vous désaltérer ! Vous remettre ? En effet, il y a de quoi. Un thé à la menthe ? Parfait  il y en a, sous la feuille de bardane oui, avec... C'est vous qui choisissez,  le mojito, le curaçao, l'amorti, l'amoroso... jusqu'au Fino. Buen provecho, hasta luego. 

 

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18 mai 2019 6 18 /05 /mai /2019 19:49

Il était une fois

Y a pas eu photo :-( mais ont suivi les mots.

 

Ce qui me permet de vous dire "bonjour"
Ce matin, samedi 18 mai 19, accompagnée de deux amies je me rends à Orgères en 35. Pour découvrir ce joli village de 5 000 habitants et une exposition photos sise en 4 lieux. Elle nous permettra de découvrir plusieurs photographes sur les 4 thème suivants : Fumées, Nature, Eau, Détritus.

 

C'est justement de détritus qu'il sera question. Sur une photo de #CathyLeScolan, photographe de #Rennes, de l'Instant, de l'#Inde. Une photo  de l'anse d'une baie qui abrite un bateau tout rouillé. Dans cette baie, le mouvement des eaux entraîne, pour les déposer sur le sable, un grand nombre de détritus.

 

Alors que #CathyLeScolanQuerre donne des explications,  j'entends un insecte bourdonner autant que le bourdon de Mussorgsky. Je le repère, je m'approche. Cet imbécile visite une photo, si bien prise par Cathy, qu'il s'excite, à tenter d'entrer dans un sac poubelle en plastique bleu POUR DE VRAI. Vainement. Forcément

 

Quelle tristesse, voilà que les insectes perdent leur odorat !

 

Où va la Vie, mais où va la Vie. 

 

Vous avez raison monsieur le Maire d'#Orgères : il faut éduquer les enfants pour qu'ils fassent passer à leurs parents le message suivant :

 

"Papa Maman il ne faut pas jeter les détritus n'importe où !"

 

Belle journée

@conteuseLania

 

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9 mai 2019 4 09 /05 /mai /2019 11:34

Pas mieux qu'un gâteau d'anniversaire pour un anniversaire.

Il y a longtemps que je ne l'ai pas fait mais il me fera penser à ma Mère : je ferai un marbré. L'idée me plaît  : c'est déjà tout un conte. Ma mère disait toujours "C'est facile !" quand je lui demandais "Comment tu le fais ton marbré ?" Et de me citer, sans hésitation, sans livre, encore moins sans Tuto, et rien que de mémoire, des ingrédients au temps de cuisson, tous les éléments nécessaires et tous ses savoirs-faire.

Ce jour-là, très récent, où je décide de faire pour l'anniversaire d'un ami "le marbré de ma mère" nommé définitivement "Leplufacile", je me prépare :

sous la main l'ordinateur pour avoir

sous les yeux un bon tuto

et à proximité le matériel, les ingrédients, tous dans l'ordre d'entrée :

2 saladiers profonds, fouet à main -comme ma mère- tamis

  • 350 g de sucre
  • 6 oeufs
  • une cuillère de vanille en poudre

ET JE BLANCHIS AU FOUET À MAIN -ça sportive mes poignets jusqu'à l'épaule- JUSQU'À OBTENIR LE DOUBLE DE VOLUME (ça marche)

  • 150 g d'huile (de l'huile au gramme ? C'est quoi cette stupidité ! je mets mes neurones en connexion. C'est bon, j'ai trouvé mais zut, elle est parfumée au basilic. J'ajoute
  • 2 pots de yaourt vanille (à tient, ma mère ne faisait pas ça)
  • 28 g de levure (soit 4 paquets de 7 g ! ZUT mes paquets font 11 g... Et pas de balance ! Neurones en marche j'ose trouver. J'obtiens.

300 g de farine tamisée

JE REFOUETTE le tout et partage la pâte en deux.

Dans l'un ajoute 30 g de farine.

Dans l'autre 40 g de chocolat en poudre  du très bon.

Dans le moule baba au rhum, donc un peu trop petit et pas suffisamment haut je mets une partie de la pâte blanche "qui doit couler comme un ruban". Est-ce parce que cette date historique de fin de guerre est aussi celle de sa disparition ? J'entends son accent biélorusso-toulousain,  sa voix, dans mon oreille droite. Et au fait ces fraises imprévues sur ma droite, pourquoi ne les utiliserais-je pas ? Bonne (ou mauvaise) idée j'en ponctue la pâte blanche

Je recouvre cette bande claire de la pâte chocolatée 

que je recouvre elle-même de la pâte blanche (comme elle faisait ! Et non comme la recette me demande de recouvrir encore de pâte chocolatée)

Et mise à feu, pardon pour cette formule guerrière, donc mise à four pour 50 mn 

Conclusion : prévoir de m'acheter un vrai moule à marbré suffisant pour 350 g de farine.

La pâte n'a pas levée suffisamment : dommage. cependant si elle n'est pas aussi moelleuse que j'espérais, le dessin est magnifique : travail d'artiste. Tout comme elle était. De ce type d'artiste  résilient qui sait que, reculer peut être aussi nécessaire qu'avancer ou fuir à grandes foulées.

50 marron blanc chocolaté plus tard, le marbré a joliment levé. par endroits, les fraises en jus signalent leur présence et un petit parfum basilic aussi. Je suis inquiète : va-t-il plaire ?

Quelques Zuns Zé Zunes se sont tues. Mais quelques Zunes et Zautres sont venus me féliciter pour la subtilité du parfum.

J'en déduis que basilic fréquente fraise avec bonheur. me vl'à benaise comme aimerait à le dire #JeanPierreMathias, conteur mâtiné de Gallo.

Bon anniversaire #VictorCovaCorrea conteur FrancoVénézuélano

 

 

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9 mai 2019 4 09 /05 /mai /2019 11:01
la photo a été prise par ma fille

la photo a été prise par ma fille

En d'autres temps le roi Oreï dirigeait un pays qui aurait pu être le Soudan.
En ce temps-là le roi Oréï organisa à destination de son peuple une grande conférence; Le thème de la conférence était la Paix.
Se réunit ce jour-là tout le public : l'empereur comme le lion ; les ministres d'état comme la gazelle ; les mères de famille comme la poule ; les secrétaires comme le loup et l'agneau et le rossignol, sans oublier les poètes, les poètes, les poètes.... Mais encore le chat, la souris, le chien, son maître et des philosophes comme l'hyène ; des avocats tel le corbeau ; des hommes d'armée comme le chacal et des serpents, le curé et grenouille le maître chanteur ! Ni des buses, des buffles, des muffles et j'en passe. Il y eut aussi des patrons, comme le pingola et des ouvriers comme les fourmis. Les ouvriers d'ordinaire n'ont pas le temps de participer à ces réunions. Mais pour celle-ci ils n'avaient pas le choix, ils y étaient obligés. Et tout le monde sait "qu'il n'y a pas de bon pays pour les pauvres. Non il n'y a pas de bon pays pour les pauvres.
Et le roi, le roi Oreï que fait-il ?
Et bien il ne fait rien ou plutôt si, il se fait attendre
Il se fait attendre une heure, des heures, non, un jour, deux jours, trois jours, 5 jours même. Peut-être voulait-il qu'arrive ce qui est arrivé !
Qu'est-il arrivé ? Ce qui est arrivé. Lion a dévoré Gazelle, Renard a dévoré Poule, Chat a croqué Souris ; Chien a reçu un coup de pied de son Maître ;
Et Oreï ?Et bien Oreï, Oreï, Oreï.... il n'a rien fait
Ou plutôt si, Oreï ... il s'est fait attendre, 1 h... 2 h ... 3 heures, non 3 jours... 5 jours et peut-être voulait-il qu’arrive ce qui est arrivé !!! Qu'est-il arrivé ?
Au bout du cinquième jour Lion a dévoré Gazelle ; Renard a dévoré Poule ; Chat a croqué Souris ; Chien s’est reçu un coup de pied de son maître. Un vrai carnage. Seuls trois d'entre eux se gargarisaient car ils étaient servis et c'est avec plaisir qu'ils ont déchiqueté de leurs becs et de leurs crocs avec plaisir, ces repas qui leur étaient facilement offerts.
En guise de remerciement, ils ont prévenu eux-mêmes les services de sécurité.
Alors qu'a fait le roi Oréï ? Il a demandé à son peuple, tout au moins celui qui lui restait, de lire le journal du lendemain, seul journal du pays dont il était le dirigeant.
Ils l’ont fait. Ils l'ont lu. Surtout le grand titre en première page :
"Une grande catastrophe vient de se produire : "La paix du monde est menacée."
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23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 21:06

Il s'agit de conduite. Elle adorait conduire. Et de notoriété publique, tout le monde le savait : elle n'a jamais eu d'accident.

Pas même un accrochage.

Pas même une égratignure.

Au tableau d'excellence, madame.

Un temps, elle a dû arrêter de conduire. Récemment, elle a repris. Ainsi s'étonne-t-elle de dire, elle qui ne le disait jamais "Mais où donc ont-ils appris à conduire les jeunots cuvée 18 ? Pourquoi celui-ci double-t-il devant elle si c'est pour lui faire une queue de poisson immédiatement après, afin de quitter la 2 X 2 voies ? Pourquoi celui-ci double-t-il en campagne, sur la ligne blanche ? Pourquoi celui-là double-t-il en pleine ville sur une avenue et surtout sur la ligne blanche ?

Deux jours plus tard, s'en revenant de Nantes, heu non, de nuit, elle est bien obligée de jurer qu'elle ne fera plus de réflexion car tout le monde est punissable, elle-même compris. 

Mais pourquoi et comment a-t-elle pu se retrouver  sur le couloir de gauche de la voie inverse ? C'était nuit, il n'y avait personne, et elle connaît le trajet par coeur ! Ben justement, peut-être parce qu'elle le connaît trop par coeur.

 

Ce corbillard pourrait  avoir été destiné

au dernier transport d'un clown ou d'un magicien. (une interprétation personnelle)  

Rétrospectivement, elle frissonne à l'idée de ce qui aurait pu être.

Par sa propre faute.

Lania - samedi 23 mars 2019

 

Cazes-Mondenard est une petite ville où j'allais avec mon père, qui y avait peut-être quelque cousinage. Il n'en a jamais parlé.

Je n'ai jamais été au musée du Corbillard créé par Yann Quercy.

Mais je crois me souvenir avoir assisté au passage de corbillards dans le village de Lauzerte (presque voisin, à une serre à sauter prêt, qui connaît le coin peut même sourire) Et me rappeler le geste que faisait mon père en soulevant son chapeau en signe d'amitié ou plus sûrement, de respect.

Vue prise de la Barbacane de Lauzerte, à moins que ce ne soit de la Brêche.

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25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 14:47

Passe passe le temps

Passent passent les jours

"Kwadjasaaaaap !"

une voix, à la fois faible et rude, vient de faire retentir le prénom d'un jeune homme qui allait sur la route.



La voix, à la fois faible et rude, est celle de son grand-père.
Il se repose, installé dans une chaise longue en lames de bambou. Sur la véranda d’une maison de plein-pied, côté montagne et lacustre, côté terrasses à rizières ou champs de pommes de terre. Le site est montagneux.
 

 

Les parcelles sont comme des miroirs dans lesquels les nuages se reflètent avec douceur et bonheur. 

Kwadjasap n’a pas répondu.


La voix rude et faible se fait entendre de nouveau "Kwadjasap ! il est temps de ramasser les pommes de terre, prends la katou et rejoins la 88ème parcelle, il est l’heure de ramener les pommes de terre !"

Au pays Lissou on ne refuse rien à son grand-père.
Kwadjasap avait un tout autre projet. Il l’abandonne. Il remonte sur la véranda, disparaît dans la demeure et redescend l’escalier, katou sur le dos. Elle est tout aérienne et légère car faite de bambous entrecroisés. Pour transporter les pommes de terre il n'y a pas mieux que la katou au pays Lissou.

Sur le chemin, le petit-fils va, ruminant que si ce n'est déjà pas facile de ramasser les pommes de terre, c’est pas drôle d’y aller tout seul. Et il en est à ce niveau de réflexion lorsque des bruits de graviers écrasés lui font lever la tête.

La chance lui sourit. Voilà qu’il croise son copain Iago. Il en profite

Oh Iago tu tombes bien, je vais ramasser les pommes de terre de mon grand-père sur sa 88ème parcelle, viens avec moi j’y vais de ce pas

Iago aurait-il voulu dire non qu’il n'en a pas le temps. Du bout de sa phrase, Kwadjasap lui  tend sa Katou. Surpris, Iago la saisit. Aurait-il pu faire autrement ?  Kwadjasap escalade  les marches de l'escalier, et sans tarder, les redescend plus vite qu’il n’en faut pour l'écrire,  une nouvelle katou sur le dos. 
C’est ainsi, que
Iago a accompagné Kwadjasap au ramassage des pommes de terre de son grand père.

La parcelle a bonne dimension.
Kwadjasap organise le ramassage. "Tu commences par là Iago et moi par là". La superficie confiée à Iago est de plus grande importance que celle de Kwadjasap, mais Iago ramasse déjà.

 

un il enfonce l’outil

deux il redresse l’outil
trois il extirpe les billes d’or
et quatre hop là 
ils les jettent dans sa Katou posée sur le sol

C’est comme une chanson


Un, enfoncer l’outil
deux, redresser l’outil
trois, extirper les billes d’or
quatre, geste large,
les jeter dans la Katou

C'est bon Kwadjasap

de ramasser les pommes de terre

pour ton Grand-Père

Un, enfoncer l’outil
deux, redresser l’outil
trois, extirper les billes d’or
quatre, geste large,
les jeter dans la Katou

C'est bon Kwadjasap

de ramasser les pommes de terre

pour ton Grand-Père

Un, enfoncer l’outil
deux, redresser l’outil
trois, extirper les billes d’or
quatre, geste large,
les jeter dans la Katou

C'est bon Kwadjasap

de ramasser les pommes de terre

pour ton Grand-Père

À ce rythme
un deux trois quatre la katou de
Iago se remplit

Celle de Kwadjasap beaucoup moins
Il faut dire que Kwadjasap parle bien plus qu'il ne ramasse. Il parle, il dit, surtout. Des proverbes à propos des pommes de terre
Celui-ci, par exemple

« Iago sais-tu pourquoi il ne faut pas voir un chien manger une pomme de terre ? »

Iago se redresse et répond : 
"Non, je ne le sais pas mais tu vas bien me le dire ?"

Kwadjasap dit :

"Parce que lorsqu'on voit un chien manger une pomme de terre c’est que la famine s'approche"

Iago ramasse les pommes de terre.

Kwadjasap fait semblant. Il pose une autre question : 

"Iago sais-tu pourquoi seuls les hommes peuvent planter les pommes de terre ?"

Non je ne le sais pas, mais tu vas bien me le dire

Oui je vais te le dire :

"C’est parce que si les femmes plantaient les pommes de terre, les récoles seraient misérables !"

Et d’un "sais-tu pourquoi"  à un "non je ne sais pas mais tu vas bien me le dire", la cueillette de Iago est si bien faite que sa Katou, la voilà pleine. Si pleine à ras-bord que Kwadjasap lui-même décide qu’il est temps d’aller laver les pommes de terre à la rivière.

 

Et Iago descend avec sa Katou sur le dos, pleine à ras-bord. Il fait attention à ne pas glisser sur les cailloux du chemin. La glissade pourrait l’emmener à jamais dans l’un des miroirs-rizières dans lesquels se reflètent les nuages. Parfois, cependant, il trébûche. 
"Prends garde Iago !"   Kwadjasap a l’audace d'un sonnant "Prends garde Iago !" de lui demander de bien faire attention à ses pas

« Sinon", dit-il  les pommes de terre vont se renverser dans le chemin, tu devras les ramasser, tu perdras du temps et mon grand-père sera mécontent  ! »

Enfin les deux amis arrivent à la rivière.  Iago s’installe dans le bas du courant. Kwadjasap lui conseille de retourner en arrière. Il explique : "le courant est plus fort, tes patates seront plus vite lavées"  Cependant, lui-même se place en contrebas.

Iago ne comprend pas trop pourquoi mais comme c’est la première fois qu’il lave les pommes de terre à cet endroit il obéit à Kwadjasap

Et Kwadjasap se marre : car le courant est si fort,   qu’il entraîne trois patates sur cinq vers lui et qu'il nettoie la terre qui enrobe les pommes de terre, avec efficacité. Du coup c'est tout gagné pour Kwadjasap   : dans sa katou les pommes de terre propres s’accumulent alors que dans la Katou de Iago ….

D’ailleurs celui-ci s’en rend compte. Il l’interpelle « "Dis-moi Kwadjasap, je ne comprends pas, tu as cueilli moins de pommes de terre que moi et là je vois que tu en as plus que moi dans ta Katou, comment cela se fait-il !"

"Ah je peux te répondre Iago" je t'explique ; c’est parce que tu as oublié de faire la prière aux dieux de la rivière !"

Tu l’as faite toi, je ne t’ai pas vu la faire

"Si si je l’ai faite, c’est toujours la première chose à faire pour bien remplir nos Katous. Tu ne m’as pas vu faire ? Pourtant je me suis mis à genoux et je me suis courbé 88 fois pour les saluer et demander leur aide. Après ça, il n'y plus qu'à remplir sa katou !"   

Et sur ces paroles Kwadjasap attrape les dernières pommes de terre qui passent pour les jetter dans sa katou. Comme l'une d'elle tombe, pendant que Iago prie, lui il remarque que sa Katou est plein à ras-bord.  Il retient son rire. Surtout en voyant que Iago le niais, maintenant installé à genoux sur les cailloux, se courbe, se redresse, se courbe, se redresse, se courbe, se redresse  en marmonnant des litanies à l'intention des dieux de la rivière.

Kwadjasap en profite : il enfile sa katou pleine sur le dos et file pour redescendre sur le village. 
Il remercie chaleureusement son grand père quand celui-ci le félicite pour le travail qu'il a réalisé….

Croyez-vous l’histoire finie

Elle ne l’est pas.

Passe passe le temps. 
Passent passent les jours.


Un jour Kwadjasap est installé sur la véranda de la maison dans la chaise-longue en lames de bambou, celle de son grand-père. Il joue de sa flûte un air ancien que son grand-père lui a enseigné,  fort joli quand il entend l’écho de pas sur le chemin. Il lève la tête. Un couple s'approche. Un homme et une femme. Une femme à la silhouette si belle qu'imédiatement désirable. Ses longs cheveux noirs sont protégés par un souple chapeau de paille qui lui sied à merveille, ses pantalons noirs et larges découvrent de fines chevilles, sa longue blouse de belle soie fleurie laisse deviner… l

Le tout est quasi divin. Qui peut bien accompagner une telle beauté ???

Au bout de cette interrogation Kwadjasap déplace son regard sur l'accompagnateur. Son sang ne fait qu'un tour : c'est Iago

Kwadjasap quitte sa chaise-longue et dégringole l’escalie  au plus vite.

"Iago c’est toi l’ami ? "ssin tchao" Il y avait longtemps que je ne t’avais revu,  "ssin tchao" comment vas-tu ?

"ssin tchao" Kwadjasap  tu le vois, je vais bien, je suis marié  oui, marié et quand j’y pense c’est un peu grâce à toi que je suis heureux aujourd’hui.  Je te présente Minh Thâm. Cela veut dire "Coeur pur"

 "ssin tchao" Minh Tâm" dit Kwadjasap. Minh Tâm incline la tête et souligne son mouvement d’une esquisse souriante. 

Iago reprend la parole "Te souviens-tu Kwadjasap m'avoir demandé un jour de faire la prière aux dieux de la rivière ?"

"Oui oui je m'en souviens bien"

"Te souviens-tu que je t'ai obéi ?  Tu te moquais de moi, mais tu étais le plus fort. J'ai eu raison, malgré tout. Parce que, à force de m'incliner et de me relever, j'ai attrapé le tournis  et je suis tombé dans la rivière…
Et le courant m’a emporté. J'ai eu peur, très peur. Je ne savais pas nager. Je montais au-dessus des eaux, je retombais au-dessous, j'en avalais plus que nécessaire, je m'étranglais.  J’ai cru plusieurs fois que j'allais mourir noyé. Heureusement le hasard et la chance veillaient  sur moi. Te rappelles-tu le pont qu'il y a avait un 
 peu plus loin du lieu où nous lavions les pommes de terre ?  

Kwajasap secoue la tête : "Oui, très bien, il y est toujours d'ailleurs, alors continue, raconte !" 

Je te raconte : Minh Tâù le traversait au même moment. Elle a entendu mes appels. Elle a vu mes bras aller et venir en l’air. Sans hésiter elle a plongé. Elle m’a ramené sur le bord de la rivière. Je m’y suis évanoui. Quand je suis revenu à moi, quand j’ai ouvert les yeux, un ange me regardait :

Tu vois, il ne m’a plus quitté. Au revoir Kwadjasap, j’ai beaucoup aimé t'aider à ramasser les pommes de terre de ton grand-père. C’est un souvenir inoubliable. Je l’aime beaucoup. Merci encore Kwadjasap" Et se tournant vers son épouse il l'invite à continuer leur chemin. 

Kwadjasap les regardait s'éloigner bien songeur.
À quoi pouvait-il bien penser ? 
À la prochaine cueillette des pommes de terre,.... pour faire la prière aux dieux de la rivière... y tomber dedans, et découvrir lui aussi sa Min Thâm sienne, l’élue de son coeur.

Peut-être, peut-être pas, allez savoir...

9 mars 2019 - Lania

Et pour en savoir plus sur le pays Lissou ce lien il suffit de cliquer dessus. J'ai lu près de 400 pages d'un ouvrage sur ce pays à la recherche du mot "pomme de terre" J'ai trouvé trois phrase ou dix peut-être mais pas davantage. Elles m'ont permis de créer cette histoire. Je dois faire un aveu : les proverbes sont plus péruviens que "lissouiens" mais vous savez comment st les conteuses : elles font du lien. Dont moi. 

 

 

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23 juillet 2018 1 23 /07 /juillet /2018 22:19

Toutéconte puisqu'Onnénénu

Onénénu mais Balconnier s'habille : hibiscus rouge flamboyants, volubilis dentellisées de blanc à rose et rose violets et de violet légers à lourds presque noirs profonds.  D'un bambou à  l'autre, Volubilis a lancé ses dentelles aériennes : elles se découpent dans la nuit et tracent leur chemins de coeurs. La lune se gonfle du plaisir à les apercevoir.

Hier, sur Balconnier BabygRenn'deVolubilis était était... tout chagrin.

Il avait peur du noir

Né du matin dans son édredon de terre, le noir lui donnait peur. Allait-il s'étouffer ?

Il se décida à confier son chagrin à l'éther. Il se met à pleurer.

Kissécékikipleure, demande une voix délicieusement orientale

il répond d'une voix tremblante "c'est moi !"

Kissésséki "Moi ?"

Moi, BabygRenn'deVolubilis

La voix se fait curieuse :"Et pourquoi tu pleures ?"

Je pleure parce que j'ai peur du noir, je veux de la lumière, peux-tu me donner de la lumière Lanterne Chinoise ?

 

Lanterne Chinoise était ronchon, elle raconte que s'il veut de la lumière, elle elle veut de la musique alors elle grommelle "si tu veux de la lumière, fais-moi écouter de la musique"

 

BabygRenn'deVolubilis est étonné, qui pourra jouer de la musique pour Lanterne Chinoise qui lui donnera de la lumière, lumière qui lui permettra de s'endormir rassuré, dans son babigros blanc vert sous son édredon de terre. Y a-t-il y a-t-il ... y a pas ! BabygRenn' pleure et une voix dit

Kissécékikipleure ?

"c'est moi !"

Kissésséki "Moi ?"

c'est moi, BabygRenn'deVolubilis

La voix se fait curieuse "et pourquoi tu pleures ?"

Je pleure parce que j'ai peur du noir, Lanterne Chinoise veut bien me donner de la lumière mais avant, elle veut entendre de la musique, peux-tu faire de la musique pour elle, ainsi elle me donnera de la lumière et je m'endormira rassuré dans mon babygro blanc vert sous mon édredon de terre ?

Le Karillon Japonais, c'était lui, est ronchon aussi : il veut bien mais si et seulement si on le rafraîchit; Il a chaud trop chaud il veut sentir l'air frais autour de lui

 

Ouin ouin ouin BabygRenn' pleure et une voix dit

Kissécékikipleure ?

"c'est moi !"

Kissésséki "Moi ?"

c'est moi, BabygRenn'deVolubilis

La voix se fait curieuse, elle dit "et pourquoi tu pleures ?"

 

Je pleure parce que j'ai peur du noir, Lanterne Chinoise veut bien me donner de la lumière mais avant elle veut entendre de la musique, Karillon Japonais veux bien faire de la musique mais si et seulement si quelqu'un le rafraîchit, veux-tu bien le rafraîchir toi JoJo LeVentilo ainsi Carillon japonais fera de la musique,Lanterne Chinoise fera de la lumière et moi rassuré, je m'endormirai dans mon babigro blanc et vert sous mon édredon de terre ? 

 

Jojo leVentilo, c'était lui,  à son tour est ronchon. Il veut bien rafraîchir Karillon japonais mais si et seulement si il peut voir danser la rose.

 

Où est-elle la Rose, où est-elle ? 

Ouin ouin ouin BabygRenn' pleure et une voix dit

Kissécékikipleure ?

"c'est moi !"

Kissésséki "Moi ?"

c'est moi, BabygRenn'deVolubilis

La voix se fait curieuse, elle dit "et pourquoi tu pleures ?"

 

Je pleure parce que j'ai peur du noir, 

Lanterne Chinoise veut bien me donner de la lumière mais si et seulement si Carillon japonais lui fait de la musique ,

Karillon Japonais veux bien faire de la musique mais si et seulement si JojoLeVentilo le rafraîchit.

JojoLeVentilo veut bien le rafraîchir mais si et seulement si ii voit danser la Rose. Rose veux-tu bien danser pour Jojo LeVentilo ? Si tu danses Jojo Le Ventilo rafraîchira Karillon japonais, Karillon Japonais musique pour Lanterne Chinoise, elle fera de la lumière jen'aurais pus peur du noir et je m'endormirai rassuré dans mon babigro blanc et vert sous mon édredon de terre !

 

LaRose, à son tour est ronchon, elle dansera si et seulement si elle prend une douche, elle dit que sa robe est toute fripée et qu'une bonne douche lui fera beaucoup de bien

Une douche ? Y a pas de douche sur Balconnier ya pas ya pas

 

Ouin ouin ouin BabygRenn' pleure et une voix dit

Kissécékikipleure ?

"c'est moi !"

Kissésséki "Moi ?"

c'est moi, BabygRenn'deVolubilis

La voix se fait curieuse, elle dit "et pourquoi tu pleures ?"

 

Je pleure Monsieur LArrosoir parce que j'ai peur du noir.

Lanterne Chinoise veut bien me donner de la lumière mais si et seulement si Carillon japonais lui fait de la musique ,

Karillon Japonais veux bien faire de la musique mais si et seulement si JojoLeVentilo le rafraîchit.

JojoLeVentilo veut bien le rafraîchir mais si et seulement si ii voit danser la Rose.

Et Rose veux bien danser pour Jojo LeVentilo si et seulement si elle peut prendre une douche; Monsieur Larrosoir veux-tu bien doucher LaRose ? Si tu le fais, elle dansera pour Jojo LeVentilo, qui rafraîchira Carillon japonais, qui fera de la musique pour lanterne Chinoise qui me donnera de la lumière, alors je m'endormirai rassuré dans mon babygro blanc vert sous mon édredon de terre !

 

Monsieur Arrosoir veut bien doucher Rose mais si et seulement si il peut boire un vert car il est très assoiffé

 

Oh la la la 

Ouin ouin ouin BabygRenn' pleure et une voix dit

Kissécékikipleure ?

"c'est moi !"

Kissésséki "Moi ?"

c'est moi, BabygRenn'deVolubilis

La voix se fait curieuse, elle dit "et pourquoi tu pleures ?"

 

BabygRenn' lève la tête. Il voit Miss Puiepluie. Elle a l'air ronchon, elle l'est. Elle veut bien dt-elle mais si et seulement si Monsieur LOrage l'épouse !

 

Oh la la la 

Ouin ouin ouin BabygRenn' pleure et une voix dit

Kissécékikipleure ?

"c'est moi !"

Kissésséki "Moi ?"

c'est moi, BabygRenn'deVolubilis

La voix se fait curieuse, elle dit "et pourquoi tu pleures ?"

 

Je pleure Monsieur Lorage parce que j'ai peur du noir, je veux de la lumière

Lanterne Chinoise me donnera de la lumière si et seulement si  Karillon japonais lui fait de la musique ;

Karillon Japonais veut bien faire de la musique mais si et seulement si Jojo le Ventilo le rafraîchit ;

Jojo le Ventilo veut bien mais si et seulement si la Rose danse pour lui ;

La Rose veut bien mais si et seulement si elle peut être douchée ses vêtements sont tout frippés froissés  ;

Monsieur l'Arrosoir veut bien mais si et seulement si

Miss pluie pluie lui sert à boire ;

Miss pluie pluie veut bien si et seulement si Monsieur l'Orage veut bien la marier...

Monsieur Lorage veux-tu bien marier Miss Pluie Puie ?

 

Monsieur Lorage veut bien mais si et seulement si son grand ami Arc en Ciel veut bien signer le grand ivre des mariages.

Arc en ciel ??? arc en ciel???? on n'a jamais vu arc en ciel la nuit !!!!

chacun se regarde l'air bien ennuyé.

Quand soudain de la pelouse monte  Monsieur Arc en Ciel en personne et il signe le grand livre des Mariages

la la la la la lan la lan tra la la la la la la la la la

Monsieur Lorage veut bien épouser Miss Pluie Pluie

Miss Pluie Pluie veut bien donner à boire à Monsieur Larrosoir

Monsieur LArrosoir veut bien doucher Madame Larose

Madame Larose veut bien danser pour Jojo Le Ventilolo

Jojo le Ventilo veut bien faire de la musique pour Lanterne Chinoise

Lanterne Chinoise veut bien donner de la lumière à BabigRenn'deVolubilis. Il est si content qu'il veut faire la fête, qu'il écoute la musique, qu'il regarde JoJo le Ventilo danser avec La Rose. Puis il va se coucher dans son babigro blanc et vert, sous son édredon de terre.

Ce fut une si belle Mégatoeuf qu'on en parle toujours encore aujourd'hui à Rennes, au square Galicie

 

et c'est fini.

Qui l'a dit ?

La p'tite souris !

 

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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 10:43

après les patins à roulettes

première belle conquête-

ma bleue bicyclette.

Plus qu'un haïku, ceci devient une histoire.

Bien sûr j'avais... j'avais quel âge ? Il fallait déjà avoir une bicyclette et je n'en avais pas. Cependant j'avais mes huit ans. Un peu fantasques autant que peureux et même amoureux. Oui, déjà. Et j'étais en vacances chez les amis de mes parents. J'allais avoir une petite soeur. Il était temps de devenir grande pour de vrai. Et je n'étais pas seule. Les amis de mes parents avaient des enfants. Et surtout leur benjamin. Il s'appelait Michel, il était bien plus grand que moi, -déjà pas petite- disons... oui disons qu'il avait le double de moi, oui 16 ans. Disons qu'il était grand beau souriant et gentil. En sa présence le monde n'était fait que de lui-même. Et voilà qu'une après-midi il m'invite à m'apprendre à faire du vélo. Je suis muette. J'accepte. Il ne s'y prend pas la tête. Traduisez, il est très patient quand moi je suis très maladroite -à moins que je ne le fasse exprès- Je roule sur une route sur laquelle passe un véhicule agricole de temps en temps et un véhicule particulier, une 203 noire bien luisant, seulement un temps, par çi par là. Cool, tranquille. la route circule le long de champs, plutôt de maïs, au bout desquels serpente, une rivière dans laquelle parfois, on se baigne. 

  • Allez va, je te tiens, n'aie pas peur, tu n'crains riens, je te tiens...
  • Un beau jour j'ai compris l'expression "mon oeil"
  • Ce jour-là Michel a décidé qu'il me lâcherait : mais il ne m'en dit rien. 
  • Viens-tu ? dit-il
  • Je viens ! réponds-je

Ce jour-là il fait tout pour, et d'ailleurs il m'oblige à monter la côte et à suivre les virages. Je l'entends qui ahane, qui me soutient, je sens sa main sur le porte bagage, j'entends sa voix et mon coeur qui palpite ; j'entends qu'il me félicite, me soutient, me pousse à la gagne, "allez vas-y ma belle, aie confiance en toi..."

et soudain la belle crie "ça descend trop vite Michellllllllllllll" J'entends son rire et son soutien "Pas trop, Joëlle, normalement.... et tu saiiiiiiis pédaler, tu saiiiiiiiis freiner, tu saiiiiiis tenir", et il crache sa certitude "tu sais monter à vélo !" Je n'entends plus rien déconcertée dans la mienne.

"Michellllllll t'es plus là ààààààààà ! Et je réalise que la côte péniblement montée s'offre à moi dans toute sa descente, tous ses pourcentages 14 %. Mamannnnnnnnnnnnn

Je réalise à toute allure que je peux me jeter dans la retenue d'eau bouillonnante du moulin, sur ma droite. La mousse ? Le pont ? J'hésite ? C'est mon vélo prend la décision.  A  toute allure je virage et prends le pont qui mène au moulin. Je crois que j'avais même les yeux fermés. Comment je me suis arrêtée ? En freinant té pardi !

Je n'ai jamais oublié le bras de Michel autour de mon épaule gauche et son rire, tout plié et ses mots "tu vois, j'avais raison, maintenant tu sais pédaler et freiner, c'est tout bon ! allez on repart : moi je cours et toi tu roules"

Ah la gagne !

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27 juillet 2017 4 27 /07 /juillet /2017 11:23

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9 juillet 2017 7 09 /07 /juillet /2017 16:51

Et elle tient parole.  
"Où allons-nous ?"

A la plage, à la plage de San Juan.

"Mais c'est loin ça, non ?"

Sept kilomètres, c'est tout, ça va aller ? Sa voix est rieuse et bienveillante.
"Oui" répond-elle, 

"Alors allons-y...." Et toutes deux déambulent sur les vagues de pierre aux couleurs sud, si prisées dans cette ville qui parle les deux langues : Espagnol et Catalan.

"Tiens, des cartes postales, si nous en achetions ? 17, 18,... 25, oui, 25, il en faut au moins` 25.

Elle voudrait les  "ti...immmmmmbre" Le vendeur se désole, il n'en vend pas. Mais en souriant il commente "... en los Correos... Gracias senor" et "postales" en poche elles poursuivent leur chemin.

Marche que je marche... enfin elles trouvent "Los Correos" Tête du guichetier au nombre de timbres demandés. Les espagnols utiliseraient-ils seulement les emails ? Elles repartent 5 carnets de cinq timbres en main, que le guichetier a dû aller chercher au fin fond de la réserve.

Dehors, il pluviote. Une bruine, presque un crachin de Benodet senteur pétunia, un 14 juillet d'il y a trente ans. Elles poursuivent leur chemin. "Empanadas ?" c'est vrai que le temps passant, il commence à faire une petite faim. "Empanada en bocca" ees poursuivent leur chemin. Et passent devant la terrasse d'un café populaire. Deux hommes prennent un verre; 'un d'eux, tout sourire, clame un "bonjour les françaises, bonjour Paris" Après tout, Rennes est aussi une capitale !

Comment ne pas répondre tout en s'étonnant.
Réponse "à vos sourires et votre démarche, c'était sûr, n'est-ce pas ?"

Elles poursuivent leur chemin, des rues, une place, des jeux pour enfants, une bedonna, des rues une place, des jeux pour enfants, une bodega et pour finir, non pas la mer mais FourCarre. ???? Grands yeux étonnés de l'une. Voix rieuse de l'autre : "On ne peut pas passer à côté des soldes espagnoles ?"

Ben oui, on ne peut pas passer à côté des soldes espagnoles de la galerie commerciale San Juan

Forcément, la arche, ça donne faim et justement il y a, dans sa version modernisé, façon DoMAC, un comptoir où se propose des tapas. Entrées, desserts. Tout est délicieux et cette façon de présenter les "tapas" sur leur socle de bois si marrante. "Si j'avais trente ans", dit l'une, "je proposerai ce concept dans la capitale citée plus haut"

Quelques heures plus tard, quelques vêtements et quelques bijoux et quelques livres en sac, elles reprennent leur chemin. Elles s'arrêtent devant un café kitch. Non, pas la terrasse, l'heure est à la pluie, voire à l'orage. Elles entrent. Kitch et cossu, de bric et de broc, beaux rideaux fleuris comme chez soi, et pourtant clientèle plutôt masculine. Mais  thés parfumés délicieux. Détente. Plaisir.

Retour à pied ? Tiens vlà l'bon bus. Après tout pourquoi pas ? Elles ne l'ont jamais pris.  Les seules personnes à leur demander une indication ? Des suédoises. La réponse était : le terminus. Et sous les pas de toutes et de chacune, les vagues de pierre aux couleurs sud, si prisées dans cette ville qui parle les deux langues : Espagnol et Catalan. Alicante. 

 

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