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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 10:22

Elle travaille devant la fenêtre.

Spectaculaire. 

Lespectacle offert est volatile, léger, gracieux. 

Les mésanges virent, voltent, virevoltent à coeur joie, s'installent, se balancent, tête en haut, tête en bas. Plumes à l'envers, elles fuient vers le bouleau voisin, reviennent, et ainsi, vont, vont, vont sans cesser de se dérober aux regards, les petites nerveuses. Pauvre vidéaste. 

 

Elle travaille derrière Balconnier. Et le sepctacle l'étonne. Deux tulipes s'y exposent. Toutes deux rouge sang. 

L'une, haute sur tige, large, tout pétale à l'horizontale étalé. Une ouverture à l'extrême. Une offrande sans condition.

L'autre, ronde d'ovale, sous haute protection, fermée à l'excès. Etrange Dame Nature.

 

Elle signe .... "Un peu tulipes sur les bords" suivi de la photo qui n'est pas forcément celle qu'elle voulait, on fera avec. 

 

 DSCF0040

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 10:57

On m'informe que mon blog a été réactualisé

Je ne vois aucune réactualisation particulière et m'étonne toujours des différences rencontrées autour d'autres blog très intéressant. 

J'ai abandonné. Incapable de me montrer capable de créer des liens avec les uns et les autres.

Modernité, je te fuis, précipitation, je te fuis, communications stériles, je vous fuis.

Mais je ne fuis ni les sourires, ni les rencontres, ni les échanges, les vrais, au quotidien, dans le bus, sur le trottoir, à l'entrée des boutiques : un seul mot d'ordre : garder ma disponibilité. Et l'offrir. Avec gentillesse et amabilité. 

 

Bon vent à over-blog, jusqu'à d'autres fois. Belles journées à tous et toutes sur tous les bancs et balcons jusqu'aux champs, parcs, places, prés, squares, 

 

Loizo à l'instant.

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 21:43

il cherche l'hiver tous les jours, l'air tristounet. Il ne s'arrête même plus pour manger. Il passe, me regarde et s'envole. A chaque fois je me demande ce que je peux faire. Ma question est sans réponse. 

 

A propos d'oiseau : 

Il était une fois

un oiseau

que l'on avait enfermé 

dans une cage

Du matin au soir il criait : "Que je suis malheureux, 

Ah que je suis donc malheureux !"

Comme il chante bien, disait la petite fille.  (Madeleine Le Floch)

 

Peut-être n'aime-t-il pas la pluie le rouge-gorge ? Si c'était le cas, je l'accompagnerais volontiers, car trop c'est parfois trop. Et franchement, à l'excès, la pluie a quelque chose de diablement éprouvant. La Bretagne déprime. Et ses parapluies, vent aidant, ont bien l'air que les dessinateurs leur donnent sur les cartes postales : rabattus, retroussés, à l'envers et leurs propriétaires, vaincus. Hier après midi, mercredi 12 février, les gouttes de pluie à la Nougaro, éclataient sur le sol avec bien 5 cm de diamètre et un vent à décorner tout buffle. 


Malgré tout, les freesias fleurissent, les anémones s'approchent, les crocus font ce qu'ils peuvent vu l'eau, beaucoup trop d'eau, bref la nature avance à l'envers. 

Je pense à l'instant, à une amie bordelaise qui me lit, et que parfois je lis aussi, du style : elle Linstinct, moi Linstant . Et nous nous sommes trouvées. Marrant. 

Je dépose un lien à son intention. Dans ce lien je suis présente. Trouvera-t-elle ? Me reconnaîtra-t-elle ? Rires. link

Sur ce je souhaite à tous et à chacun une belle et excellente nuit. Et demain, peu ou pas, de pluie. 

 

 


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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 17:58

Ben oui, la preuve, son retour

Et tant égaré que, d'un saut d'un seul, voilà le blog passé dans la nouvelle année. 

Les oiseaux sont là. Au matin du 4 janvier ils chantent comme si c'était déjà avril. Il y a de quoi. Figurez-vous qu'il ne pleut pas. Un scoop. Car depuis trois semaines, déjà ou au moins, il pleut tous les jours. Le chant est de mise pour cette exception météorologique. Goûtons-le. Dans une version turque et enfantine. Je ne parle pas la langue turque mais j'ai eu et j'ai encore l'occasion de l'entendre : cette langue est un enchantement. 

 

 

Le temps d'écouter ce chant et il se remet à pleuvoir. Avril sera donc mouillé. Puisque le dicton dit que le quatrième jour de janvier est le portrait de ce que sera météorologiquement le mois d'avril. Chasse aux oeufs : prévoir parapluie. Mais avril n'est pas aujourd'hui.

Restons dans le présent, dans l'instant, dans le moment.. 

Le choux émincé aux pommes  et cumin, termine sa cuisson.

J'installe la table. Pour un dernier repas ensemble. Les vacances sont finies. Et elles ne devraient pas revenir avant longtemps. Sauf les meubles qu'elle a emportés. Je préfère ne pas penser à leur retour. Je reste délibérément dans le présent. 

Les pneus chuhintent sur l'asphalte mordoré. 

La nuit, déjà posée, espère les étoiles.

A bientôt.  

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 20:25

La pluie, sur l'asphalte qui ondoie sous l'ensoleillement des phares, façon Barbara quant à propos de Nantes, elle la chantait.

La pluie, jouant aux claquettes sous les semelles, façon Nougaro, ornée de diamants qui s'éclatent.

La nuit, qui ne voulant pas mourir, se retient d'ôter son noir manteau.

Le jour, qui fait la queue, impatient.

L'oiseau, qui se réfugit auprès du balconnier et tient ses ailes fermés.

 

DSCF6810


Le calice, rose pâle d'un courageux et unique volubilis. 

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Les poissons qui ouvrent grand la gueule pour déjeuner.

L'obligation de quitter l'appartement. Il est temps.

L'escalier, qui se descend quatre à quatre. Fais gaffe, tu pourrais trébûcher.

L'autobus, déjà passé. Faut prendre celui de l'autre ligne.

Le sourire échangé avec la jeune étudiante.

Ce véhicule qui se bonde peu à peu à chaque arrêt.

Cet ascenseur qui ne se présente pas. L'impatience de deux trois personnes, jeunes qui tambourinent l'un après l'autre sur le bouton vert, sûrs de leur omnipotence. L'ascenseur leur donnerait-il raison. Il nous emporte dans les bas-fonds très profonds.

Ce jeune homme en fauteuil roulant, complètement ruisselant. Ma réflexion à propos de sa non protection. 

Le métro nous entraîne. Quelques mètres au-dessus, la pluie bat son plein. Elle le battra jusqu'à douze heures sonnantes.

Une pizza ? Pourquoi pas. De Bogota ? Tomates, poivrons et accent compris. Vive le soleil. Et belle idée car de pluie, dès lors, il n'y eut plus.

 

11.10.13


 



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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 18:41

en bord de mer

11 h et hop là 78 kms plus tard la ville de St Malo nous ouvre les bras. Les brise-lames croûlent sous le soleil. Ils en deviennent noirs. (cette photo a été prise une autre année, dommage)

DSCF8744

La Manche s'échoue doucement sur la plage. Elle prend un rythme méditerranéen. A peine si elle s'orne de quelques orlets blancs fainéants. 

Dans la piscine d'eau de mer, des vacanciers obéissent à un animateur gonflé à l'énergie iodée. Devant lui, adultes enfants s'adonnent à ses injonctions joyeuses. Pour notre part : 

"C'est quand qu'on arrête de marcher ? Où va-t-on ?"

"Derrière les rochers, il y a une autre plage !"

Réflexion faite on se contentera de la plage sur laquelle nous sommes arrivées et nous nous posons à l'ombre étriquée des brises lames. C'est clair, nous bronserons à rayures. Car le soleil dessinent leurs parallèles obliques au fusain noir.

Quelques petits radis frais, tomates perles, jambon cru et pain bio plus tard, repues, les voyages ça creuse, nous devisons de tout et de rien. Quoique. L'une de nous, autre que moi-même, a elle aussi vécu au Vénézuéla.

Les souvenirs reviennent. Pour un peu on entendrait le cuatro de Maria Fernanda Ruette. Arepas, catchapas, mangue de février, lechosa... on s'y croirait, sans oublier las heladas, y el juego de cagna -je transcris car je ne sais pas où aller pêcher la fameuse tilde espagnole-

Pas de voyage sans péripéties : l'une de nous se heurte à un caillou et demanderait bien un bisou tant elle souffre alors qu'elle ne s'y attendait pas. A quoi me suis-je heurtée ? Le fantôme de l'aiguille passe en tête. Nous minimisons. Mais ce qui est sûr c'est que la prochaine fois, ni elle ni moi, n'irons courir après un pochon de plastic qui se sera envolé. Too dangerous.

Je cours à la pharmacie car nous n'avons rien amené pour soigner un quelconque bobo. La pharmacienne est souriante comme une porte de prison, cependant elle a la gentillesse de couper quelques morceaux d'Ogru. Vu que partie sans réfléchir, je n'ai plus eu qu'à compter avec la monnaie qui traîne toujours dans mes poches, et telle une enfant dans les années 50, je n'ai pu acheter le pansement prédécoupé. Pas plus que de l'alcool ou de l'eau oxygénée. C'est en bidon ou en présentation si sophistiquée que ça coûte les "pieds" de la tête.  Dans la boutique, dans la rue, tout autour de moi on sent l'Angleterre. Partout la parole est anglaise. Jusqu'au pirate, qui se prend pour Jean Bart, et qui se tient immobile à l'angle d'une rue. Lui aussi s'adresse aux enfants en anglais.Mais après tout, peut-être n'est-il que le fantôme de Barbe Noire et par conséquent on comprend tout, de son vrai nom Edward Teach, Né justement en Angleterre, précisément à Bristol en 1680 (année zéro tout comme celle qui rédige à l'instant) 

Il est l'heure de lever l'ancre, parce que nous préférons faire une balade en sentier côtier plutôt que de nous allonger sur le sable : et d'une, il fait un vent plutôt frais ; et de deux, il fait aussi marée basse. L'eau est à trois kms de là. Ah c'est pas comme au bord de la Méditerranée la plage en Bretagne. Ceci dit sans esprit critique. Les deux circonstances sont bonnes.

Sus sur Saint Briac. Magnifique, le chemin côtier.

 

Vue plongeante sur la plage. Est-elle abritée ? Les vagues s'y succèdent, tout son long, quatre par quatre, en larges ondulations. Le point de vue est magnifique. Le chemin étroit. On s'y croise, convivial. Les "Bonjour" et les "salutations" fusent. Les "mariposas" nous accompagnent, surtout l'un qui ne me quitte pas. Il me suit à la trace. 

Pour le retour on s'arrêtera bien à la buvette ? Excellente idée. Finalement nous avions soif. Nous en profitons pour traîner et entraîner les autres promeneurs à s'arrêter. Jamais vu des verres aussi hauts et larges. La menthe à l'eau est offerte sans radinisme et avec le sourire. Excellent.

Nous traînons : c'est le mot. Parties dès 11 h, après avoir photographié dans le quartier, une copie de la petite sirène d'Amsterdam, nous retournons dans nos quartiers à près de 21 h. Superbe journée. Qui mériterait bien quelques photos. J'essaie. Désolation. pas de photos, restent les mots et les chansons. Mieux que rien.

Merci pour la lecture. Belle soirée, à bientôt.

 

 

 

 

 

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 09:52

Il faisait très chaud. Il fut décidé de faire l'intervention dans la jolie cour intérieure de l'établissement XVIIIè.

Beucoup de jolies choses se déroulaient dans Rennes dont les actions choisies pour le Festival des Tombées de la Nuit. L'intervention n'étant pas sponsorisée, la publicité ne m'étant pas payée, ne recevant pas de subvention car n'ayant pas encore créé d'association, personne n'a entendu parler de Patate. Malgré cela quatre personnes sont sincèrement venues parce qu'elles ont remarqué Patate.

Sur quel mur, sur quel vitrine, sur quel support, sur face book, sur l'agenda de la ville de Rennes ? Les autres spectatrices sont des amies. L'une d'elles revient pour la troisième fois, c'est possible. Tendance Jazzgirl, j'improvise ma parole. Pas les histoires bien sûr, encore que... les mots se paient ma tête, ils se dérobent, se remplacent, jouent avec moi. J'adore être à leur service. Et en plus, ça plaît. Ils viennent pile poil au bon moment ; ils surgissent à l'instant ou d'autres que moi les attendent et ils font rire.

J'ai vu et entendu les rires et les sourires.

J'ai vu et senti l'écoute.

J'ai vu certains arriver quand d'autres s'apprêtaient à partir. Encore ces derniers ne montraient-ils pas de la précipitation à le faire. Rassurant pour mon côté convivial. Ils semblaient goûter les lieux autant que les effets de la parole. Ils étaient... bien. Enfin je crois.

J'en remercie Patate. Avec elle, mon pubic a la Frite, c'est le principal.

Que je vous rassure. Ceux qui sont arrivés à la fin étaient si déçus que je les ai requinqués en leur offrant à ma façon, le conte rédigé par Yves Pinguilly dans l'édition chez Nathan de "Contes et lgendes de Bretagne" et intitulé

"Le breton qui devint roi d'Arabie"

Voulez-vous voir quelques photos ? link

Voulez-vous écouter une musique patate qui en a ?

 

 

Particularité de cet enchaînement conté : il est à géométrie variable. La patate est un sujet international et ses "pelures" sont très variées.

DSCF9102

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 09:30

Quelqu'un lui a dit ce week end "C'est étrange, tu n'as pas de rituel ?"

"Allons bon, encore un défaut" s'est-elle dit "que vais-je répondre ?"

Quelques secondes plus tard, elle en convient. Et la seule chose qu'elle sache faire est d'en rire. Elle en rit. Et elle en éclate de rire en entendant celui qui lui parle préciser

"Il faut des rituels tu sais. Je m'astreins à avoir des rituels. Chez moi, au bureau,(sic), tout le monde a des rituels. Petit coin, coin café, coin fumée, tout le monde a son sien et tout le monde a son horaire. Maintenant jai les miens aussi.

Qu'est-ce que tu dis ?

Je ne fume pas ?

C'est pas faux. Mais y a pas que. J'ai remarqué depuis peu que les muscles intérieurs de mes bras deviennent de plus en plus mous, je ritualise. Désormais tous les jours à 11 h 17 je fais dix minutes de gymnastique des bras le long de mon armoire de bureau. Un rituel"

 

Elle éclate de rire.

"Pourquoi tu ris ?" Elle ne répond pas. "Pourquoi tu ris ?" Elle ne répond pas. "Pourquoi tu ris ?" 

Aurait-elle trouvé son rituel ?

 

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 11:14

Bonjour chers ami-e-es.

Non je me refuse à ça. Ne dirait-on pas une mise en facteur commun . Je recommence.

Bonjour chers amis et amies de Rennes et autres lieux ou pays. Je sais qu'il y a Les Tombées de la Nuit, et elles sont bien nourries. Sachez aussi qu'il y a Mariala caraqueña mezzo-soprano Maria-Fernanda Ruette, -la belle et élégante vénézuélienne qui fait le bonheur d'un délicieux breton. Elle chantera ce soir,

vendredi 5 juillet dans l'île jardinière de la Librairie Planète IO. Une voix merveilleuse. Soulignée des sons caractéristiques qu'elle "tire", jusqu'à la lamentation llanera, du cuatro, instrument à quatre cordes typique des llanos. Intimement universel.

Pourquoi puis-je en parler ? Parce qu'elle chanta hi-ier dans ce même lieu où j'étais, et parce que j'ai vécu au Vénézuéla. Alors ? Alors aye, que chévélé, bonjour los Llanos, bonjour los Andes, bonjour l'exil et maracaïbo, mais, surtout parce que sa voix n'est pas une voix "paysanne llanera" -aucun jugement négatif dans cette expression bien au contraire, respect- mais une voix "travaillée" au chant classique qui sublime ces airs merveilleux.

Mais bien sûr que j'ai "offert" les arepas. Jamais je n'avais fait d'aussi délicieuses "arepas". D'ailleurs je n'en avais pas fait depuis... ojalà pourquoi préciser !

Mais bien sûr que j'ai conté. Je me suis laissée aller à écouter les textes chantés en vénézuéliens et j'ai rebondi sur une idée, un mot, que j'espérais et, miracle, qu'elle m'offrit dans un commentaire. Rapprochant "el clavito" de "la rosa azul de China" et un "pudiera" à un destin. Et juste après avoir conté "Juan que nunca sonrie", j'ai vu la petite mésange, posée sur le doigt de Bernard, l'ami photographe, qui venait à peine de me faire parvenir sa photo. Magnifique, émouvant.

Ce soir Maria jouera et chantera de nouveau.Ce soir il y aura aussi une contrebasse, et par conséquent un contrebassiste ou une contrebassiste. Ce soir je ne peux être présente, mais je le regrette. Allez-y pour moi, et contez-moi d'un commentaire. Notez-bien : Librairie Planète IO

Rennes

7 rue Saint Louis

Ce n'est pas une salle de spectacle mais à chaque fois, c'est spectaculairement artistique et humblement humain.

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 11:17

Cliquez sur http://www.contes-de-sagesse.com/indexMail.php?id=316

linkA

 

Pour ma part aujourd'hui j'offrirai ce petit conte qui pourrait être plus long : 

Il y a longtemps, des hommes vivaient ensemble.

Dans une communauté juive qui pratiquaient des rites religieux tout au long de l'année.

Mais surtout, tous les trente ans, l'un d'eux qui nécessitait de pénétrer dans la forêt en compagnie du rabbin seul à connaître l'endroit exact où il emmenait ses ouailles. 

Un temps le prêtre tomba malade. A ne plus pouvoir être guéri. Il sut transmettre  avant de mourir et avec précision, le rituel de la cérémonie à un autre rabbin.

A son tour celui-ci emmena un petit groupe de fidèles dans la forêt, et très précisément dans le lieu exact, selon la procédure exacte, la cérémonie se déroula et le petit groupe retourna au village. Et le temps passa.

Et celui de la cérémonie revint à son tour. Malheureusement, le rabbin était mort à son tour, nombreux de ceux qui avaient assisté à la cérémonie avaient eux aussi disparu, exception faite de deux ou trois d'entre eux. Un nouveau rabbin et quelques néophytes s'ajoutèrent à la petite troupe et se rendirent dans le lieu supposé. Tellement supposé qu'ils ne se trouvèrent pas du tout d'accord sur l'emplacement.

Etait-ce ce bord d'étang ? 

DSCF9585

Etait-ce cet endroit-là ?

DSCF7252

Misère que faire ? Ils décidèrent de s'arrêter dans un lieu, sans trop de certitudes. Puis ils rentrèrent au village. C'est ainsi que les rites furent célébrés cette année-là. 

 

Et passa le temps. Trente année plus tard, seuls restaient quelques uns des néophytes précédents. Un nouveau rabbin non enseigné sur le lieu, les néophytes et quelques jeunes gens se rendirent à nouveau dans la forêt. Stupéfaction; Jusqu'aux essences des arbres l'étonnement fut encore plus grand; La clairière, le lac, un  chemin, chacun avait son idée mais personne n'était sûr de quoi que ce soit, prières incluses. Rabbin compris, ils firent au mieux. Et retournèrent au village.

Et passa le temps.

Nouveau rabbin, nouveaux jeunes gens, rares néophytes, on savait que, oui une cérémonie;.. Une cérémonie, à propos de quoi et où ? La clairirère ? Je ne connais pas de clairière ? de l'étang ? Ya -t-il un étang ? C'est la stupéfaction, ils errent à droite, ils errent à gauche, le mauvais temps s'en mêle, la cérémonie est remise, mieux vaut retourner à la synagogue.

Les voilà, déçus. Leur mémoire, même collective, leur fait défaut. Jusqu'aux détails.

Le rabbin sourit. "Vous souriez ?" semblent dire ceux qui le regardent.

Comme s'il les comprenait, on dit qu'il l'a dit, il répondit "Tout n'est pas perdu, faut voir le bon côté des choses !"

"y en a-t-il un ?" semble dire le silence des présents.

Rabbin sourit et ajoute, on dit qu'il l'a dit,

"Oui, il y en a un. Nous pourrons toujours raconter l'histoire"

 

FIN 

 

 

 

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