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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 06:54
Séville
Séville

Elle aurait pu râler.

Elle ne râlera pas. Elle dira simplement qu'en préparant le zeste d'orange, de l'orange unique et de l'unique orange qu'elle a achetée hier, comme à l'ancienne, sauf qu'elle était enveloppée dans un film cellophane au lieu d'un merveilleux papier de soie d'antan, le parfum qui lui tenait au nez l'enragea contre la mondialisation. A cause, pardon, grâce au zeste de l'orange. L'orange du marchand https://youtu.be/3h-qzvLVXk0.

Le parfum de cet unique orange, de l'orange unique était quasiment divin, expressément parfait pour le gâteau des Carmélites de Séville, http://www.sitememereagnes.com/products/gâteau-des-carmelites-de-seville/

le gâteau du bonheur parce que celui de la chance et de la santé et dont sa soeur lui avait récemment offert la masse mère. Et dans quelles conditions, accidentelles, pour le neveu de cette dernière et par conséquent le fils de celle-ci. Dieu merci chère soeur et chères Carmélites de Séville, l'histoire commence bien, comme le dit la chanson de Graeme Allwright, https://youtu.be/VqwPLMN-XHY Fils ou Neveu, le matou revient il est toujours vivant.

Parfait comme il ne l'est plus quand on achète des oranges "mondialisées" et terrorisées par des éléments nocifs au coeur de leur peau, au coeur de leur chair, comme petit à petit les humains que nous sommes subissons ce sort en masse.

Et c'est là qu'elle aurait pu râler. Mais elle ne râlera pas, car Dieu merci ou par Yahvé ou par Allah Le Très Grand Le Très Haut, par Bouddha ou les Fées, Korrigans et Poulpicquets Bretons, Fadas de Provence ou Domovoî de Russie, ou par rien du tout, existe peut-être le contre-poids. Soit cette masse-mère l'inconnue (à partir d'une formule mathématique qui la faisait rêver et lui donnait crainte à la fois : soit X l'inconnue) qui se transmet par trois fois en bonheur, chance et santé à chaque fois que nous la destinons à quelqu'un que nous aimons. Ou pourquoi pas, que nous n'aimons pas.

Et cela, non pas en 3' comme dans les gâteaux tout prêts, dont l'encre du paquet qui nous informe peut aussi, à petit feu, parvenir à nous empoisonner. Heureusement, il y a le gâteau des Carmélites de Séville. Et au bout de bonnes vraies 45 minutes, dans un four à gaz à défaut d'un four à pain. https://youtu.be/VqwPLMN-XHY

Elle vient de jeter un oeil dans son four : oh le parfum du zeste qui s'en échappe, oh le parfum de l'orange qu'elle boit à l'instant, et oh le prix de cette orange, non pas pour le dénoncer mais pour dire qu'il lui semble être revenue en ces temps où pour noël, pas nombreux, il est vrai, de ses petits doigts elle tentait de déplisser le papier de soie qui la faisait rêver au son, au toucher et à la lecture des quelques mots qui y étaient "encrés" : Maroc, où elle n'est toujours pas allée.http://www.blogmaroc.fr/jemaa-el-fna mais où un jour... elle ira. Elle le sait.

Pssssit... chut... le gâteau est magnifique, on dirait un gâteau, que dit-elle, un cake pour Alice au Pays des Merveilles. Clin d'oeil à Léna.

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 11:08

Cet article est reposté depuis une source devenue inaccessible.

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 08:28
La Femme dans l'arbre, par le temps, sculptée.

La Femme dans l'arbre, par le temps, sculptée.

Bar #lepapiertimbré
Bar #lepapiertimbré

Bonjour

Sur le chemin d'un texte en devenir, la découverte, soudain l'évidence, l'illumination, : La Femme dans le tronc. Le tronc est rennais. Qui sait où il est ? Avoir réponse ne permet pas de gagner quoi que ce soit sauf la satisfaction personnelle d'avoir établi un lien avec le lieu et les participant.e.s et le sourire de la rédactrice.

Un conteur, passeur, animateur professionnel doué, souriant, spécialiste des Légendes de Brocéliande, : Xavier Lesèche

et

des participants doués/douées et créatifs/créatives

= une excellente journée.

Une mise en bouche, en public, le soir-même au Bar "le Papier Timbré"

= excellente journée + réussite joyeusement applaudie soulignées

de

quelques photos, grâce à l'oeil, aux aguets, d'un certain Hervé CARREE.... et

Main de conteuse au repos
Main de conteuse au reposMain de conteuse au reposMain de conteuse au repos

Main de conteuse au repos

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 14:18

Tout dépend du côté où l'on se trouve.

Dès qu'il l'a vue apparaître il a su que de son côté à lui, ce serait elle.

Alors il l'a interpellée. Un plan dans la main, à demi-ouvert, un air consterné, un prétexte quelconque, elle mord à l'hameçon, elle s'approche. Elle lui répond. Tout de suite il localise. Elle a l'accent du sud ouest. Il répond avec celui de sa mère : celui de Toulon. Tout de go il lui sort un nom d'emprunt, Il lui dit qu'il est écrivain et qu'il va intervenir au Marathon des Mots de Lousouthe. Un prétexte qui fait mouche. Elle répond "la chance, j'écris aussi". Elle, elle ne ment pas. il l'entend, il le sent. Son visage rayonne et la rue moyennâgeuse s'inonde de soleil alors que l'heure est à la bruine, au crachin.

"heu, la vieille ville, de ce côté-çi, pas du tout bien au contraire, vous lui tournez le dos"

Elle s'arrête, il se tait. Elle poursuit mieux que tout ce qu'il avait pu imaginer. Elle lui propose de lui faire découvrir l'environnement le plus intello de la ville. "c'est possible, c'est mon jour de repos" Elle travaille dans un hôpital. Auprès des enfants myopathes. il serait bien fou de refuser. Il ne peut pas refuser. Elle mord à fond. Voilà qu'elle lui propose de lui faire visiter la ville dans laquelle il a décidé de s'arrêter. Il la connaît par coeur, mais il est bon comédien, elle ne s'aperçoit de rien. Il se demande s'il ne rêve pas.

Il pleut. Elle ouvre son parapluie. Il est si grand qu'une pointe de baleine suffit à lui défenestrer l'oreille. Il saisit l'umbrella. C'est lui qui le portera. C'est lui qui la regardera. Elle se tait. Il parle. Il dit son histoire. Il est en transit. Il allait à l'enterrement d'un ami. "Oui, ce matin même". Mais il ne pourra y être. Pourtant c'était un véritable ami. Et sa mère l'attend. Oui, oui, une nonagénaire de bon pied, on lui donnerait vingt ans de moins. C'est peut-être pour ça que son ami s'est suicidé; Ce n'est jamais agréable d'avoir le même âge que sa mère. Elle a quelques neurones. Elle réagit. "Vous avez eu un accident" Il dit que non, qu'il a fait le trajet en deux fois. Parce que Toulon-lavilledelami c'est pas tout prêt. Parce qu'il ne roule pas la nuit. Alors il a dormi dans un hôtel. Oui, il s'appelle "le beau voyage" tu parles d'un beau voyage ! et au matin il est parti si précipitamment que c'est dans une station essence qu'il a remarqué qu'il avait oublié sa sacoche avec tous ses papiers, carte bancaire, identité, stylos et surtout la seule photo de son fils Raphaël qu'il s'apprête à retrouver à Sidney où il est chirurgien esthétique. Sydney parce qu'il ne veut pas payer d'impôts à la France. La photo de son fils et surtout les nouveaux stylos à ajouter à sa collection. Oui, il collectionne les stylos, il en a six mille. Il a envie de rire mais il se retient, elle gobe tout. Oh la naze.

"Nous y sommes" dit-elle. C'est sûr le bâtiment est beau. Il se dresse vers le ciel, il élève six étages, tous vitrés et vu le monde qui traverse le hall en tous sens, il est bien fréquenté. Mais pour faire vrai il refuse tout ce qu'elle lui propose. Devant son air étonné, il lui rappelle qu'il n'a plus aucun argent, qu'il n'a aucun argent. Et soudain il a l'idée de lui dire, avec l'air d'un chien battu "Savez-vous ce qui me ferait plaisir ?" La naze l'écoute et reprend ses mots

"un café, vous voulez un café, mais pourquoi pas, suis-je sotte -ah ah, elle s'insulte elle-même- "oui ça vous réchauffera, en effet !"

alors elle l'entraîne vers l'escalier, vers la buvette, pardon le salon du lieu. Et les voilà assis. Et les tasses, chacun la sienne, l'une rouge, l'autre jaune, sont posées devant eux. Il lui sourit. Elle semble un peu gênée. Il la remercie. Il reparle de sa sacoche. Elle secoue la tête. Le rassure. "Vous la retrouverez et rien n'y manquera, vous verrez c'est un bon jour aujourd'hui, il se termine par 8, c'est le chiffre de l'argent" Il pense, dommage qu'elle se soit trompée en calculant. Et elle précise, "c'est le chiffre de ma route"

Ah la naze, sa route ! Elle ne regarde que sa route, mais elle ne sait pas qu'elle croise une route 3, la sienne. Et tant pis pour elle, surtout qu'il lui apparaît qu'elle n'a pas calculé la numérologie du jour. Lui, il sait, que sa numérologie à lui, le met à l'abri de tout et que de l'argent il en aura tout plein dès demain. C'est un jour 5 et si ce n'avait pas été un jour 5 il n'aurait pas mis les pieds dehors. C'aurait été un jour 4 et il se serait réfugié dans la routine. Peut-être dans le rangement de son appartement.

Ils quittent le bar cossu et traversent le hall immense. En silence. Qu'elle rompt victime d'une révélation à son propos

"Mais il est bientôt 17 h et vous me demandez un café, est-ce que vous n'avez pas mangé ?"

Il n'ose trop sourire, oh la naze, il espérait en rencontrer une mais une comme celle-ci qui le dévisage il n'aurait jamais pu envisager qu'elle puisse même exister. La naïveté à l'état pur. Et comme elle est jolie. Toute mignonne et blondinette, habillée de façon ravissante et bon chic bon genre. Une broche désuète mais sûrement or et diamants à la droite de sa belle veste Gucci. C'est sûr il rêve et il va s'extirper de son rêve à l'instant. Mais non, il ne rêve pas, c'est bien elle qui lui dit "j'ai des pâtes et du gruyère chez moi, si ça vous tente ?" Si ça le tente ? Mais il remarque ses jambes parfaites, sa taille qu'il devine si fine, ses seins, à leur propos il n'a aucun doute et en plus....il adore le fromage. Et les pâtes, il les mange à la cuillère, comme sa mère italienne du sud lui a appris à les manger. Il dit "oui".

Le reste s'est enchaîné comme un pianiste enchaîne sous ses doigts arpège sur arpège.

L'eau chante; Elle bout. Les pâtes craquent en sortant du paquet. Lui s'approche d'elle et une main autour de sa taille il pose l'autre délicatement à la base de son cou qu'il embrasse doucement. Elle a seulement souri. Déjà abandonnée. Seulement dit

"François V. ce sont les pâtes qu'il est prévu de passer à la casserole !"'

Mais quand il pose ses lèvres sur les siennes elle n'oppose aucune résistance. Il l'emportée comme un pétale et la dépose sur le canapé de cuir plus que cossu ; il l'allongée sur le dernier livre de Jean Maizouéornicar et d'un petit rien à un autre petit rien, les jolis faux-collants qu'elle avait enfilé ont filé sous ses doigts légers et habiles et ensemble ils visitent tout de l'un à l'autre. Ils font chacun la Chose et il est visible qu'elle s'y connaissait bien à la chose. Ses petites pointes de sein étaient irrésistibles et ses petits cris, inattendus. Leurs corps moites s'étreignent et le râle qu'elle émet au bout de la Chose le réconforte. Il avait bien fait d'attendre. Il l'a bien devinée, la naïve. Et c'est ensemble qu'ils jouissent, les deux inconnus. Il pense

"C'est un rêve, je rêve que je jouis et je vais me réveiller quel dommage !" Mais ce ne fut pas un dommage.

Sauf pour elle. Quand flics et pompiers se sont arrêtés devant la demeure deux jours après. Parce que Annie sa collègue à l'hôpital trouvait étrange qu'elle ne réponde pas au téléphone et surtout qu'elle ne vienne pas travailler. Jamais elle ne serait partie sans prévenir, sans s'excuser.

Elle n'aurait plus jamais l'occasion de le faire. Elle gisait raide morte éventrée sur son lit dans sa chambre. C'est du moins ce que chacun pouvait voir dans le miroir dans lequel le lit se reflétait. L'appartement était saccagé et sur le mur qui faisait face au lit un tableau pendait, celui de Jean Honoré Fragonard intitulé "Le verrou" : la porte d'un coffre fort révélait qu'il était vide. Les policiers relevaient les traces ici et là et Annie l'amie répétait : c'est pas vrai, c'est pas vrai, c'est pas vrai je rêve.

Mais non, elle ne rêvait pas.

copyright Lania le dimanche 21 décembre 2015

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 02:32

La conteuse Lania poursuit ses investigations à l'intérieur des Mille et une Nuits en lien avec la librairie rennaise Planète IO, 7 rue Saint Louis.

Elle dira ce jour-là, dès 18 h 30

"Calife, Vizir et Calenders, l'étonnante nuit auprès des trois dames de Bagdad"

Ambiance bougies, couleurs, parfums, dattes et raisins de Smyrne, cornes de gazelle et autres douceurs à l'eau de rose.

Le tout au chapeau gracieux.

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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 11:25

Reprenons une semaine en arrière 15 h 30, randonnée contée rue de Jerzual. Bonjour

Tout en haut de la célèbre rue moyennâgeuse, Yassine et moi nous nous tenons sous la banderolle jaune. Et d'emblée le mélodica entraîne les passants à s'arrêter, et à mémoriser la musique. 

Les paroles de Dix filles dans un pré suivent et les bouches reprennent le refrain avec chaleur. 

Il y a trois lutins dont une lutine ou deux lutines et un lutin, tout collants et bonnets rayurées. La légende des guirlandes de Noël est imparable. Et nous allons ainsi, de boutiques en boutiques :

les bracelets de cuir rouge qui vont si bien à Lania ; les bulles de verre du jeune souffleur émérite ; les fontaines de céramique à imaginer une armée de korrigans ou de poulpicquets ; la pergola chinoise qui invite la conteuse à dire "la rose bleue de Chine" : nous sommes toujours entourés par un joli groupe d'oreilles attentives et souriantes, pourtant la température baisse. Stoïcisme ludique.

Nous descendons la rue. Mélodica en bouche Lania accompagne une jolie Sarah d'à peine six mois, bercée par le pas de sa maman. L'enfant ne quitte pas l'instrument des yeux.

Arrêt devant l'atelier de Monsieur POIRAUX. Le peintre a installé  une table blanche, des bougies et un transat d'un bleu bienvenu et un plateau de porcelaine qui tend à qui désire, du pain d'épices, si doux à la gorge et un délicieux moelleux au chocolat. Les spectateurs et riverains s'agglutinent. Le plus précieux de nos auditeurs est un jeune enfant prénommé Noé, attentif comme mille. Ne lésinons pas. Sapins, couleurs, tableaux, devinettes sont au programme. Et dans la foulée Lania joue Fanchette. Pour donner l'air des couplets et refrains. Mémorisation faite,  l'ambiance passe en surchauffe et la rue résonne.

Sur la lancée tout le monde poursuit la descente des pavés. Le froid s'impose.  Un heureux rayon de soleil illumine la rue et les suspensions dorées, à la Calder, glissées dans la porte  du moyen-Age. 

Devant l'atelier du peintre à l'accent gallois nous partons pour un petit moment intime où des enfants accompagnés de parents attentifs venus tout exprès pour les contes font la connaissance d'un roi qui a rendez-vous avec un papillon. Il en est sûr et certain. Mais il ne sait pas qu'il rencontrera surtout la nostalgie de la chatouille, à en imaginer une université pour le déployer le rire dans le monde. Merci le Roi.

La ballade s'arrête devant l'atelier du sculpteur de verre, ainsi que celui de l'illustratrice au doux nom de Capucine. Le froid mérite un conte russe. Lania lance celui de Aliocha et le Magicien. Une chvauchée fantastique où chevaux, chiens -de chasse, on en a vus dans la rue- brides, faucons, oies sauvage, grenouille, coq et colliers aux pierres étincelantes ont en quelque sorte résumé tous les ateliers et les peintres et artistes qui donnent une âme à la rue. 

Il était bon se réchauffer à la flamme d'une bougie feu d'artifice et de raconter de petites histoires philosophiques.

Il fut bon de le faire aussi dans la Maison Bleu Lin, en se régalant de crêpes dentelles et de madeleines et en buvant un excellent vin chaud étrangement sans vin : une spécialité anglaise fort délicieuse. 

Merci à l'Association des Riverains de la rue de Jerzual, à sa président, à un certain Pierre et à d'autres encore, donc à tous et toutes. Et à Véronique que chacun chacune peut retrouver en dégustant les crêpes et galettes bio proposées par Eric, à la Crêperie du Gouverneur.

De forts bons moments. A la veille d'une nouvelle année. JOYEUX NOÊL

 

Un jour proche, des photos illustreront cet article. Merci d'avance.

 

 

Qu'il est bon d'avoir clavier sous les doigts

Première impression ce 20 décembre 2014

Dans le talus

encombré d'orties, fraîches comme printemps

trois marguerites

dégustent mois de mai

Sur la coursive couleurs capucines

jaune rouge plein été

Ne rêvons pas, début d'hiver

à quatre foulées de Noël.

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 17:56

Du pain sur la planche

Objectif "Mille et une Nuits" en librairie, au restaurant de la Grande Mosquée ainsi que dans un autre lieu dont je donnerai les références ultérieurement.

Un étonnement : ne trouver aucun ouvrage sur ce sujet dans la "mecqu"e culturelle de la ville de Vieordinaire ! Soit un scoop, soit une incompétence

Donc un futur rendez-vous. Pour des raisons técheniques Vieordinaire ne s'attarde pas.

A vous qui par hasard passez par là, belle fin de soirée chaude.

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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 08:51
Le voyage de boudchou
Le voyage de boudchou

L'ambiance urbaine est actuellement de plomb vu les événements qui touchent l'actualité.

Surtout dans certains quartiers.

C'est assez visible, les boulangeries passent aux mains des boulangers du littoral méditerranéen et c'est là que Vieordinaire va se positionner. Bien que ça ne devrait donner lieu à aucun commentaire, dans l'absolu. Pourquoi pas des boulangers du littoral méditerranéen sur le territoire ?

Avant, quand Vieordinaire entrait dans une boulangerie y compris celle à laquelle elle pense, le boulanger -ou la boulangère- était souriant, poli et avenant. Tout bêtement ou benoîtement commerçant. C'était un plaisir d'aller à la boulangerie. Il ne la regardait pas comme si elle était un veau ou une pute. Et elle ne ressentait pas le sentiment de vérifier si sa gorge était cachée ou pas, comme elle l'a ressenti aujourd'hui, de quoi avoir la chocolatine en travers du gosier. Elle était considérée comme une cliente avant d'être considérée comme un objet sexuel.

Ce matin, le nouveau boulanger ne s'extirpe aucun sourire de la bouche quand Vieordinaire lui dit bonjour. Et en arrière de sa caisse il cache sa gêne dans une "reculade" Instinctivement Vieordinaire lit le mépris dans le recul du boulanger. Elle pose sa main sur le haut de son chemisier. Serait-il trop ouvert ? Grave. Et en écrivant elle regrette ce geste et cette pensée. Vieordinaire l'avait récemment remarqué alors qu'elle avait accompagné une de ses amies. Dès son entrée, ce boulanger, qui parlait avec un autre homme du littoral méditerranéen, avait eu sur le visage une réaction de mépris. C'était impossible de s'y méprendre. Aujourd'hui ce fut le tour de Vieordinaire. Qui espère se trouver un jour dans le lieu, en présence d'une femme du littoral méditerranéen ou récemment convertie et voilée, pour voir la différence de comportement.

Autre chose. Vieordinaire marchait récemment en plein centre ville. Soudain, alors qu'elle regarde face à elle, elle surprend sur sa gauche un mouvement . Elle se tourne et découvre un groupe de jeunes noirs, sûrement français et surtout l'un d'entre eux, véritable colosse qui déroule, de sa poche, de son poignet peut-être, une chaîne qu'il abat sur un blanc sûrement français, tout plutôt gringalet. Celui-ci tente l'esquive mais la chaîne s'abat sur le sac à dos qui protège ses épaules. Moindre mal ?

Vieordinaire n'arrive pas à réprimer un cri.

Un jeune noir -elle n'écrira ni africain, ni nègre, mais sciemment, noir, seulement noir car les choses sont ainsi, uniquement descriptives- s'approche d'elle et commente "madame il tient des propos racistes !" Elle ne peut s'empêcher de répondre, tremblante, presque hoquetante "mais, mais... vous ne pouvez pas utiliser la parole... pour échanger et vous comprendre ?" Il s'est éloigné.

Que chacun le sache, Vieordinaire n'a aucune pensée positive pour le FN, mais elle pense qu'il faut néanmoins être attentif à ce qui se passe au quotidien dans les quartiers. Ou dans les villes.

Sur ce Vieordinaire trouve que ce jour, le soleil est d'or, comme la parole et le ciel bleu comme la mer. Belle dégustation à tous et toutes. Autre jour sera le suivant.

PS : Vieordinaire n'est pas toujours d'accord avec les propos tenus par Elisabeth Lévy. Mais aujourd'hui elle est tout à fait d'accord avec l'une de ses dernières réflexions rapportée avec plus ou moins d'exactitude

"Je ne veux déclarer la guerre qu'à ceux qui veulent interdire la mini-jupe !" Vieordinaire, qui n'en porte pas, est tout à fait d'accord.

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 07:47

Le silence ronronne.

Le thé parfume.

Les petits grains de riz du gâteau blanc craquent sous les dents. Et dans l'instant une, deux, trois, quatre mésanges s'accrochent aux bambous. La cinquième, tête en plongeon, queue redressé, crac crac, prend son bain de graines.

Sourires après le rêve morose. Retour en enfance ? Les falaises s'envolent vers le ciel. Les escaliers trouent les falaises et disparaissent. Pour un temps seulement. Ils montent et descendent, surprenants d'insistance. Sur les seuils des maisons, d'anciens amis sont assis. Mais ils ne bougent pas. Ils ne disent rien. Château ou village ? France ou Espagne ? Le fleuriste conseille. Les violonistes enchantent. Les souvenirs flottent.

"Plaît-il ?"

"Mais n'insistez pas"

"Bien sûr que si, il y a longtemps que je vous ai remarquée. Je veux vous connaître"

"Votre vouloir n'est pas mon vouloir" dit-elle et elle prend la fuite. Soudain c'est la nuit. Les bruits. Feuillage, oiseaux, elle court à perdre haleine. Au bout du chemin le jour se lève. La voiture grise est arrêtée. La porte est ouverte. C'est lui, il sourit.

"Je savais que je vous retrouverais. Je vous espérais"

Une chocolatine, un croissant. Tout est là, "Thé ou café ?"

"Votre vouloir influe mon pouv..." le rêve s'arrête.

Les petits grains de riz soufflés du fragile gâteau blanc craquent sous ses dents. Pour de vrai. Un délice.

Le silence ronronne.

Le thé parfume le petit déjeuner du 31 août dernier.

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 22:59
Entre l'enseigne du Sex Shop et le toit des Champs Libres, le choix est immédiat.
Entre l'enseigne du Sex Shop et le toit des Champs Libres, le choix est immédiat.

Au programme du jour, une presqu'île qui résonna d'un beau soleil et d'un bel océan aux couleurs bleues reflets Méditerranée. Magnifique inattendu météorologique.

Lever 5 h 30. Brrrr faï fret ! Départ en bus 8 h.

Elle n'est pas seule. Elles sont deux. Une amie marrante l'a invitée. Comment refuser ?Elles ne sont pas seules : voyageurs et voyageuses en cinq autobus prennent place en leur temps. La ville de Rennes fait bien les choses l'été.

Entre ces deux amies la conversation va bon train. Du coup :

  • "Sans blague déjà Quiberon ?"
  • "Et oui mesdames, rendez-vous ici-même dès 17 h !"

OK bien noté. les deux amies remarquent la jeune femme en fauteuil roulant qui vient seule passer la journée à la plage. Une courageuse. Elles la retrouvent alors qu'elles quittent une boulangerie à laquelle ell-même désire accéder. Les deux amies la poussent car la côte est raide. Elle leur fait part de l'indifférence des gens qu'elle croise, ceci dit sans aucune mélancolie. Sans aucune rancoeur. Juste une constatation. A la vérité, Vie Ordinaire ne s'imagine pas un instant être capable d'affronter une telle situation. Mais il est temps de la quitter :

"Au revoir Madame, à bientôt, avec plaisir...."

Petit inventaire.

Une surprenante lessive étendue faite uniquement d'une palanquée de slips bleus, taillés à l'ancienne lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche ;

une petite maison blanche et bleue, celle d'une peintre ;

un magnifique laurier-rose et beaucoup d'autre végétation qui lui donne presque un air crétois ;

une surprenante lessive étendue uniquement de slips bleus, taillés à l'ancienne ;

une médiathèque justement fermée le mercredi ;

un petit café au soleil sur la terrasse du Hoche ;

une surprenante conversation sympathique avec les voisins de table, un couple du cru, très amical ; bonjour Dominique. Bonjour vous deux.

une galerie où Vie Ordinaire découvre un petit personnage sculpté grimpant étrangement à l'intérieur d'une pièce de bois ;

un pèlerinage au n° 33 (il faut bien toucher du doigt la réalité du rejet, ça aide) ;

quelques cartes postales ;

une sorte de shopping d'élastiques pour jouer à la mode de l'été.

Et c'est la plage : le lâcher prise direct et contorsionniste pour enfiler son maillot devant tous ; le laisser aller ; la divagation aimable ; le repos total et tranquille ; la dégustation flegmatique du soleil sur chaque pore de leur peaux ; celle d'une sieste "Tu crois que je me suis endormie ?" "Je ne crois pas j'en suis sûre !" Pourtant il y avait du monde.

L'eau est étale. Et si on la goûtait ? Bonne idée. D'un pied, des deux. Wouhaou, elle est glaciale. A hurler, à sauter, à ne pas s'y mettre et à la réflexion, Vie Ordinaire et son amie constatent qu'elles ne sont pas les seules.

Un petit tour du côté des jeux pour enfants. Pour découvrir l'étonnant comportement d'un papa : il est sur l'aire d'un trampoline avec son pitchou de moins de deux ans. L'enfant est sur le ventre et le père saute saute saute et rit pendant que l'enfant qui saute saute tressaute, sursaute, sursaute et cogne une fois son nez, une fois son menton et comme un ressort, secoue sa tête, sans le vouloir, une fois à droite, une fois à gauche et dans le mouvement lâche des hurlements. Vie Ordinaire souffre pour lui. Heureusement, au bout de quelques minutes l'enfant crie si fort que le père comprend qu'il doit arrêter. C'est dans l'air du temps : les parents ont des enfants intelligents, qui peuvent faire des prouesses bien avant les périodes indiquées. Peu importe l'âge, il faut avoir des compétences. Douloureux moment. Changeons de sujet.

Et si on allait voir l'expo du côté du CA SI NO ?

Il est où le CA SI NO ? Il est là-bas et c'est vrai il n'a pas bonne mine mais l'expo semble-t-il n'y est pas ! Et pour cause elles ne sont pas entrées dans le bon établissement. Quand elles trouvent l'expo, quand elles la traversent, quand elles observent les toiles, elles en ressortent, plutôt déçues. Restent les fleurs, datura et splendides marguerites étoilées et d'autres encore. Mais ne restent plus que trois quart d'heure pour reprendre l'immense autobus blanc.

Un petit goûter ? Elle est où la boulangère ? On lui fête son anniversaire ? Il y en a toujours qui se croient malins. La voilà. Oui, deux croissants aux amandes. Parfait, merci.

Le doute soudain : on va tout droit où on tourne à gauche ? Que choisir ? Heureusement revoilà le panneau "médiathèque".

Super, c'est la bonne direction. "Tu crois pas qu'on peut se faire un "Panach'" C'est parti. Soudain, la stupéfaction. "Mais où ai-je laissé mon grand sac ?" Branle-bas-memory ! Mais bien sûr, chez la boulangère. Course à pied, pied de poule, poull over.... la double chance puisque le Panach est un vrai panaché bien frais.

Glups glups, 17 h, on repart. 1 h 15 pour faire à peine 15 km. Fallait les faire pour y croire "ça c'est Quiberon madame, chaque année c'est pareil" Reste la sarabande de deltas- planes et autres ailes, qui ne sont pas rons... de requins. Comme on dit d'ordinaire au revoir à bientôt Presqu'île Quiberon.

(Au fait, mercredi 20 août, la chaleur reprendrait-elle grâce à St Bernard qui aurait su remettre en train Ste Claire la nonne ? Si c'est vrai Youpee, l'été de la Saint Michel sera fort beau, foi de proverbe d'antan. Et sur ce, les deux amies ne feront pas les niniches ! Au revoir, à bientôt

* célèbres sucettes de la station.

Certaines photos sont prises du bus : elles n'ont que l'intérêt d'un témoignage. Par exemple, qu'il existe un immeuble rose toulousain à Rennes !
Certaines photos sont prises du bus : elles n'ont que l'intérêt d'un témoignage. Par exemple, qu'il existe un immeuble rose toulousain à Rennes !
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Certaines photos sont prises du bus : elles n'ont que l'intérêt d'un témoignage. Par exemple, qu'il existe un immeuble rose toulousain à Rennes !
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