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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:26

dans le but d'arrêter la (les) guerre (toutes les guerres), et d'une certaine manière les souffrances pour faits de guerre. Elle pense à un certain reportage découvert récemment sur le propos de l'Ukraine. Elle a apprécié que sa mère soit déjà disparue : elle aurait trop souffert de voir ces témoignages qui lui auraient vraisemblablement rappelé quelques dragons qui ont empoisonné sa jeunesse et sa vie tout court.

Disons que Vie Ordinaire est idéaliste et que la guerre, l'armée, l'industrie militaire lui déplaisent.

Disons que profondément, en effet, il lui semble préférable de s'occuper du développement de l'humain et notamment celui des enfants. Activité supérieure au fait de s'occuper à résoudre des conflits par les armes.

Disons pour finir que s'exprimer sur ce sujet n'est guère aisé et qu'elle préfère déposer des photos. Que voici.

Entre les vêtements couleur curry et le coeur du volubilis bleu blanc couleurs de Paix flottent les drapeaux et peu à peu se rassemblent les "manifestants"

Peu à peu les manifestants se rejoignent, place de la mairie à RennesPeu à peu les manifestants se rejoignent, place de la mairie à Rennes
Peu à peu les manifestants se rejoignent, place de la mairie à RennesPeu à peu les manifestants se rejoignent, place de la mairie à Rennes
Peu à peu les manifestants se rejoignent, place de la mairie à RennesPeu à peu les manifestants se rejoignent, place de la mairie à Rennes

Peu à peu les manifestants se rejoignent, place de la mairie à Rennes

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 16:44

Cela faisait longtemps que Vie Ordinaire n'y était allée.

Elle s'y est rendue avec une délicieuse connaissance conteuse. Deux conteuses ensemble, le trajet n'est plus que roupie de sansonnet. Déjà ?

Les voilà à Guidel, les "doigts dans le nez".Ah l'odeur de l'iode. Plaisir. Et surprise. Qui les accueille ? Un Bagad irlandais. Rien moins. Il y a du monde pour écouter des garçons, des filles et un géant, qui porte sur la poitrine un monstrueux tambour qui l'oblige à marcher, tel un crabe, de travers. Un "chef d'orchestre" qui manie un long bâton de bois et de fer, avec la maestria d'une majorette rompue à l'exercice. Quant aux jeunes musiciens, et moins jeunes, ils lèvent chacun, à bout de bras et en rythme, une sorte de pompon rouge d'un joyeux effet.

Il est l'heure d'être reçue, par un ami conteur, son épouse et ses elfes de petites filles. Un bonheur que de baigner dans l'imaginaire et la symbolique pratiqués par cette agréable famille.

Le lendemain, promenade en bord d'Océan. Il est plutôt agité. Vie Ordinaire découvre les alentours du joli port de Doëlan et son phare rouge et son phare vert qui lui rappellent un livre professionnel sur le thème des randonnées contée ainsi que le spectacle de l'une de ces randonnées. En son cours, conteur ou conteuse construise, d'une feuille, le pull marin du capitaine. N'est-ce pas Anne Le Merdy ? Vie Ordinaire avait bien ri en vous écoutant.

Vie Ordinaire n'a jamais trop longtemps côtoyé l'Océan. Ce qui explique son émerveillement. La moindre herbe, le moindre coquillage, pour ne pas dire, le moindre mouvement de l'eau. Et justement. Vie Ordinaire bloque son regard sur un rocher constitué de plusieurs aiguilles rocheuses. Elle prend la photo. La seconde qui suit une vague bouscule le rocher. Vie Ordinaire clique. Il ne reste plus qu'un extrait d'aiguille. Eclat de rire bien frappé !

L'après midi est studieux. Il s'agit de conter à quatre et par conséquent de penser "liens" entre les uns et les autres. Les propositions filent, s'acceptent ou pas, dans la bonne humeur. Il est temps de retrouver Lorient. Le lieu des contes. Son public, étendu comme à Rennes, dans des Transats. Une belle poignée d'au moins 200 oreilles attentives. Un plaisir. Bien que le lieu soit ouvert à tous les déplacements, et aurait pu manquer de sonorisation. Enfin tout rentre dans l'ordre. Et "Petit bonhomme petit vieux, viens t'en vite viens t'en voir marron qui veut devenir myrtille, le conte démarre maintenant" Et les contes filent avec bonheur. Si bien que "pour en finir avec tout le fatras des contes, petit bonhomme, petit vieux, viens t'en vite viens t'en voir marron qui veut devenir myrtille... ok tu sais le Breton mais le conte se termine maintenant" Au final, un très bon moment du côté de la scène, et d'après quelques commentaires, réciproquement côté transats.

Quatre mousquetaires de la parole et un vrai bon moment à l'Espace Solidaire.
Quatre mousquetaires de la parole et un vrai bon moment à l'Espace Solidaire.
Quatre mousquetaires de la parole et un vrai bon moment à l'Espace Solidaire.
Quatre mousquetaires de la parole et un vrai bon moment à l'Espace Solidaire.
Quatre mousquetaires de la parole et un vrai bon moment à l'Espace Solidaire.
Quatre mousquetaires de la parole et un vrai bon moment à l'Espace Solidaire.

Quatre mousquetaires de la parole et un vrai bon moment à l'Espace Solidaire.

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 06:06

ça c'est passé il y a peu.

Ente six heure trente et 7 heures du matin, plus ou moins. Elle dormait sur le canapé face à Balconnier.

Quand elle ouvrit les yeux la nuit noire s'embleutait. De bleu nuit à bleu émeraude, nuit devint jour d'argent.  

C'est aors qu'ils se sont présentés dans ce théâtre d'ombres. Il en est venu un, puis deux, puis trois. Pour finir ils furent cinq. Qui devinrent ombres chinoises, agiles à s'élancer à travers Balconnier nocturnement fleurdelisé.

http://youtu.be/pQk4a5fJrBc

Et que je me pose, et que je becquète, et que je m'envole, et que j'y retourne ; et que je stabilise mon vol ailes hélicoptères, chacun faisait preuve d'une activité débordante. Déjeunaient-ils ? ils picoraient ici, becquetaient par là. Soudain tous dans Ficus, son feuillage léger en frissonna de joie sous les jeux d'oiseaux et leurs trilles. Etaient-ils mésanges ?  Difficiles de savoir en contre-bleu et sans lunettes. 

Oubliée l'insomnie, les mouvements, les tourne-vire, les respirations profondes ; oubliés les baïllements appuyés, à se décrocher la mâchoire. Sur ses lèvres naquirent les sourire d'un fort joli réveil, augures d'une nouvelle belle journée.

Silencieux, Balconnier se souvient. A-t-elle rêvé ?

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 08:32

... Quelques kilomètres après avoir quitté La Guimaurais c'est la consternation. Le siège de Mama a été oublié. Elles n'y retournent pas. Elles y reviendront dans la semaine.

Elles y sont revenues. 

L'horaire différe. Rennes est quittée sur le coup des 17 h. Il fait beau. Dès l'arrivée l'ambiance diffère. Beaucoup moins de monde sur la plage, certains s'acheminent vers l'escalier de planches. Le fauteuil est récupéré. Il était à l'abri, à la cave. De vraies perles noires ces gens-là et tout sourires.

La terrasse est bien occupée. L'heure est déjà apéritive pour ceux et celles qui ont passé la journée sur les lieux. 

Le DJ est absent, les volleyeurs aussi, du moins les poteaux jaunes et leurs filets. 

Vie Ordinaire et son amie se dirigent au plus près du rivage. C'est l'amie qui est la plus courageuse aujourd'hui. Vie Ordinaire trempe un orteil et se retire, trempe deux orteils et s'avance pour un retrait immédiat. L'encouragement vient : "Vas -y elle est plus chaude que dimanche" Plus chaude, bof, affaire de peau. Finalement, tergiversations au revoir, Vie Ordinaire rejoint l'amie. Et toutes deux, elle papotent, papotent, papotent tout autant que certains joggers, papotent encore et s'éloignent. Soudain Vie Ordinaire observe la mer et  s'effraye : "y a d'la houle Nadedja j'ai peur..."

Elle décide de rejoindre la plage. Pas si simple. Elle boit des tasses imprévues, sent sa respiration trébucher et son coeur s'emballer. Des images de baïnes de la côte Basque réapparaissent, mauvais souvenir de ses 18 ans, celle du  bienveillant vacancier, maître-nageur de Saint Germain en Laye, opportunément présent, celle du sauvetage de sa frangine, celle de ceux qui sont toujours les meilleurs et commentent imbécilement puisque la chose est arrivée "c'est pourtant connu, vous deviez le savoir, les baïnes c'est dangereux... " et pour rigoler, l'image de la bouée canard rouge et blanche de leur petite soeur de 9 ans qui, en aucun moment, n'a souhaité que l'une ou l'autre s'accroche à elle.....  Vie Ordinaire est bien contente de retrouver les cailloux sous ses pieds. Elle s'allonge sur la serviette, essoufflée, puis soudain se retourne. La mer remonte vite, elles seront mieux sur le sable chaud.  Vie Ordinaire déménage sur le plus haut chaud de la plage. L'amie la rejoint.

Pourquoi pas quelques moules marinières ? Un plaisir La perle Noire. Le personnel est gracieux et à l'écoute. Toutes trois se détendent. Le soleil est éblouissant, on le croirait d'argent, la houle, puissante, s'écrase moussante sur la plage, l'aztèque est aspergé, la tortue de même. La Harley Davidson plait à Vie Ordinaire. La BMW les attend. Le retour est tranquille. Le fauteuil, rouge et noir, aux couleurs du restaurant, dans le hayon. Le soleil à ras de terre pare les meules de foin de reflets rouge-sang. Le crépuscule monte. Merci Nadedja.

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 07:51

La première, le dimanche 27 juillet. Beau temps sur Rennes. Trois quart d'heures plus tard, plein soleil sur la Guimaurais près Dinan.

Surprise :   la plage est bien occupée. Il y a beaucoup de familles de toutes sortes, beaucoup de serviettes étalées et des abris de toutes les couleurs. 

Double surprise : il y a un DJ qui lance, sans rupture, toutes sortes de rythmes finalement plutôt agréable sous le soleil et surtout dans l'eau

Sur la plage, sans s'en rendre compte, les hanches se déhanchent tout en allongeant les rayures ou autres motifs colorés,  tout en dévêtant l'enfant, tout en enfilant son maillot sous la serviette cabine : c'est plutôt rigolo. Et il n'y a pas que du monde. Il y a aussi une palanquée de poteaux jaunes et leurs filets tendus perpendiculairement à la mer : les tournois de Volley s'y succèdent de part et d'autres, à corps, à cris et à rires. Opportunément, dès leur arrivée, à peine le temps de prendre en compte tout cela, le DJ engage le "Tournoi les Toulousains". Vie Ordinaire tourne une tête amusée vers l'amie. Clin d'oeil. Bien sûr il y eut d'autres intitulés, mais que voulez-vous, Vie ordinaire se sent d'emblée en pays, comme disaient les italiens du Vénézuéla lorsqu'arrivait un nouveau venu européen. 

Serviettes étendues, vêtements ôtés, voilà Vie Ordinaire et son amie qui se rapproche nt des vaguelettes. Brrrr, iront-elles ? Contrairement à l'habitude c'est Vie Ordinaire -qui n'aime que les températures tropicales, qui s'élance courageusement. Du jamais vu, car la t° de l'eau est  plutôt fraîche. Piquée au vif l'amie s'y plonge Brrr brrr comment t'as fait ! T'inquiète, elle est délicieuse. 

Ce fut vrai, trois quart d'heure durant, musique du DJ oblige. Plutôt plaisante l'animation. Elles dansent dans l'eau, chorégraphient à leur insu, bref passent un très bon moment. Le cadre offert par cette plage est merveilleux.

L' aztèque qui regarde sans discontinuer l'horizon, une tortue qui médite depuis des années son départ vers la Palestine et la découverte d'un Nouveau Monde, elle qui vient du pays du maïs. Cette phrase sentirait-elle l'histoire ? Et bien oui, un conte d'Amérique du Sud. L'amie de Vie Ordinaire adore les contes, toutes deux sur le dos, le conte démarra à l'instant.

Puis il fut l'heure du retour. Des gendarmes et des ambulances. Parce qu'accident, ce fut l'heure du bouchon. Celui du "je te dépasse, tu me rattrapes, il est pas mal celui-là... c'est plutôt la voiture qui est bien.... Le jeu est sympathique mais les demoiselles sont futées : d'un sourire elles esquivent et quittent la deux fois deux voies pour emprunter la troisième, celle de l'échappée libre.... vers la NOUVELLE SEMAINE.

 

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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 18:35
Bonheur Volubilis et matutinal
Bonheur Volubilis et matutinal

C'est clair qu'elle n'allait pas refuser de lui rendre service, malgré la chaleur, malgré ses objectifs. Vie Ordinaire a donc pris le métro en se disant que s'il continuait à faire trop chaud... elle ferait plusieurs tours de métro par jour. Au moins il y a la clim.

Là où elle devait se rendre, elle est arrivée. Alors elle a voulu faire savoir son arrivée. Portable éteint. Pas le sien, celui de celle qu'elle devait dépanner. La moutarde lui monte au nez. Bientôt au lieu de rester auprès du manège elle se décide à monter aux étages. Elle s'y perd. Le téléphone est toujours muet. La colère l'emporte ? La colère est mauvaise conseillère et puis bof après tout il y la délicieuse théorie des îles Pacifique : Ho oponopono

Finalement elles se rencontrent, échangent quelques paroles, il est déjà temps de repartir, temps de reprendre les enquêtes. Aujourd'hui il y en aura dix minimum. Vie Ordinaire les a frôlées. Au cours de la dixième pour une raison connue mais inconnue à la fois elle perd la voix en plein entretien. Elle est obligée d'arrêter. Elle décide de prendre le chemin du retour. Il fait chaud, lourd, très lourd et l'orage rôde. Bizarre, sauvage, puissant, inquiétant tel un taureau qui renâclerait devant son toréador. Plus de demi-heure. Va-t-il se décider ?

Ce n'est pas l'orage, c'est la pluie, une pluie de juillet aux grosses gouttes. Mais Taureau rôde. Il est présent. Il ne se décide pas. Il tourne, avance, recule, du sabot gratte les cieux, il fulmine, il fait penser Vie Ordinaire à Luisa, au boeuf en guenilles, tout un contexte à rebâtir pour présenter au public.

Vie ordinaire se ravit : cette pluie rafraîchit, monte le parfum de la terre qui s'est longtemps retenue de respirer. Vie Ordinaire à arroser ses balconnières ce matin même, à les rendre éponges. Le croirez-vous : leur terre est sèche à ne pouvoir y enfoncer le doigt. Rare.

Le ciel gris plomb, chargé d'obscurité et de luminosité en ses bords fait penser Vie Ordinaire à Dorothy, l'héroïne de "Le Magicien d'Oz" "...Aujourd'hui pourtant Toto et Dorothy ne riaient pas. Ils ne jouaient pas. Oncle Henry était assis sur le pas de la porte et, d'un air soucieux, regardait le ciel encore plus gris que d'habitude. Debout dans l'embrasure, Dorothée tenait Toto dans ses bras et contemplait le ciel, elle aussi. Tante Em faisait la vaisselle.

Le vent du nord leur arrivait avec une sourde plainte ; ils pouvaient les hautes herbes se coucher ç l'approche de la tempête.

Un sifflement strident dans l'air leur fit tourner la tête vers le sud ; ils virent alors des vagues de vent accourrir dans l'herbe de ce côté... Oncle Henry fut sur pied,

- Un cyclone, Em ! cria-t-il à sa femme. Je vais m'occuper des bêtes."......

A demain, à la fraîche.

Pas d'chance. La technique m'échappe pour la mettre à l'endroit. Je croyais pourtant y être arrivée. Excuses de l'humble rédactrice.

Pas d'chance. La technique m'échappe pour la mettre à l'endroit. Je croyais pourtant y être arrivée. Excuses de l'humble rédactrice.

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 21:29

Se lever. Et découvrir Balconnier. En partance.

Les p'tits mousses volubilis s'affairent à sept. Ils s'aggripent aux cordages. Ils escaladent les mâts.

Sous l'oeil hébété des fleurs de lin, le bâtiment s'ébranle et s'élance. La brise marine bouscule les vagues roses de la mer des clarkias

Sur le pont l'altier capitaine Tournesol veille sur le premier pont.

Ho hisse et hô chanson de marins

LE GRAND MAT VEUT D'LA ROUTE

Ho les gars la grand voile a besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
Plus y a de la voile plus on étalera
Le grand mat veut d'la route, on ira ça ira
Embraque dur cric crac, embraque bien matelot
Cric crac sabot cuillère à pot
La grand voile et nous on s'arrangera
Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau. (bis).

Oh les gars les huniers ont besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
Comme dans un lit le vent s'y couchera
Le grand mat veut d'la route on ira ça ira
Embraque dur cric crac, embraque bien matelot
Cric crac sabot cuillère à pot
Le hunier et nous on s'arrangera
Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau. (bis).

Oh les gars le navire a besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
S'il veut de la toile on lui en donnera
Le grand mat veut d'la route, on ira ça ira
Embraque dur cric crac, embraque bien matelot
Cric crac sabot cuillère à pot
Le navire et nous on s'arrangera
Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau. (bis)

http://www.netmarine.net/tradi/chants/

Mardi 22 juillet d'une Vie Ordinaire
Mardi 22 juillet d'une Vie Ordinaire
Mardi 22 juillet d'une Vie Ordinaire
Mardi 22 juillet d'une Vie Ordinaire
Mardi 22 juillet d'une Vie Ordinaire
Mardi 22 juillet d'une Vie Ordinaire
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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 18:46

La réponse est venue.

Quelqu'un a dit oui, contez-le, contez-moi

Vie Ordinaire conte 

Il était une fois, loin d'ici, loin de là au pays des dragons, de la pluie, des grenouilles, un palais. Il est posé au milieu de la jungle et au bord d'un fleuve. Dans ses jardins la végétation est opulente, fleurie, parfumée. Dans ses appartements il y a un roi et la fille du roi. Il ferait tout pour elle. Elle est si belle. Ses yeux sont si beaux, son teint si clair, ses mains si fines, et ses chevilles..., que dire de ses chevilles. Et s'il n'était que cela. Sachez que depuis sa naissance la jeune princesse montre des dispositions innées. L'apprentissage, quel qu'il soit lui est chose aisée. Calligraphie, mathématique, astronomie, poésie, peinture, musique, chant, tout réussi à Mi N'Guyen. Pour la protéger, car il ne saurait s'en séparer, le roi a fait construire autour du palais un mur infranchissable. Le roi ne se lasse pas d'admirer sa fille. Mais peu à peu grandissant, la belle enfant s'ennuie dans le palais. Chaque matin, elle enfile un pantalon de soie noire et une tunique de soie aux dessins merveilleux, chausse de délicates socques, s'habille, déjeune, et pousse un soupir. Que fera-t-elle de ce nouveau matin ?

Elle se met à la fenêtre et se penche pour admirer la jungle derrière le fleuve, écouter le cri des cacatoés et des colibris, suivre le miroitement des eaux et la fragilité du feuillage des saules pleureurs ainsi que leur ombre qui danse à la surface des eaux, sous les rayons du soleil. Comme hier, comme avant-hier. Comme demain. C'est ainsi qu'un matin une voix la surprend. Un chant montant du fleuve l'émeut.  Son coeur est prêt à s'arrêter de battre. Tout aussitôt elle se demande qui peut bien chanter ainsi de cette façon quasi inhumaine. Une perle transparente glisse sur sa joue.  Elle tend son corps pour avercevoir le ou la propriétaire de la voix envoûtante mais elle ne surprend la présence d'aucun être humain. Elle écoute encore. Elle voudrait que la voix aux inflexions brillantes ne s'arrête pas. Mais soudain la voix s'évanouit. Elle fronce les sourcils. Elle espère le chant suivant. Elle l'attend. C'est en vain. Alors elle retourne à ses encres, http://idata.over-blog.com/0/15/01/89/Divers-photos-pour-articles---partir-du-jour-295/Jour-299/aquarelle-eban-3.jpg

ses papiers et ses pinceaux et dessine un fleuve et ses berges et ses reflets, et l'ombre d'une barque. Pourquoi l'ombre d'une barque. Etait-ce un pêcheur ?

Oui, pourquoi ne serait-il pas pêcheur celui dont la voix l'envoûta ce jour ? Souhaiteriez-vous savoir vous-même, vous qui parfois me lisez ?

Réponse, s'il vous plaît. aquarelle-eban-3.jpg

Fleur des talus de bord de mer

Fleur des talus de bord de mer

Ils sont, cette année, doublés par leurs rivaux, une sorte de haricots rouges qui les poursuit et risquerait bien de gagner en vitalité. Jamais encore elle n'a vu les fleurs de ces derniers. Seront-elles blanches ou rouges ou autres ?

Les queues de belle-mère déversent leurs têtes violettes et vernissées en abondance sur le sol du balcon mais vers l'extérieur. Elle espère les voir tomber en un beau rideau rose violet qui protégera, de la canicule, sa délicieuse voisine du dessous.

Tout en étendant le linge, elle perçoit des voix. Des voix étrangères. Des voix au timbre asiatique. Elle a beau regarder derrière le rideau de verdure elle n'aperçoit rien. D'instinct, elle tend l'oreille. Les voix viennent du sol. Elle balaie le parking d'un regard souple et rapide.

Trouvé. Voilà le corps, plutôt le choeur, des voix. https://www.youtube.com/watch?v=LCjJx9Sg2OI Elle ne peut s'empêcher de sourire à cette extraordinaire facilité qu'ont les femmes vietnamiennes à s'asseoir, non pas sur la bordure du trottoir, mais genoux pliés et sur la pointe des pieds. Elle admire leur souplesse, leur agilité quotidienne. Elles sont trois et leur discours est apparemment réjouissant. Toutes trois sourient.

Elle ne saura jamais de quoi elles parlaient. Mais elle peut imaginer. Pourquoi pas d'un roi, père d'une fille tout à la fois délicieuse et merveilleuse.

Oui, pourquoi ne parleraient-elle pas de ce conte de leur pays qui leur est si familier. Le souhaiteriez-vous vous-même, qui parfois me lisez ?

Réponse, s'il vous plaît.

Le lendemain la belle princesse, vêtue de pantalons noirs et d'une robe de soie aux magnifiques oiseaux tissés d'or court à sa fenêtre. La voix monte dès le premier instant, aussi belle aussi envoûtante que la veille et elle n'a aucun doute. La voix appartient bien à un pêcheur. Cependant elle le devine, plus qu'elle ne le voit, au frémissement de l'eau recevant son filet. La voix change à cet instant là. Mais elle est toujours aussi belle aussi envoûtante; Et la jeune princesse rêve, coude appuyé à la fenêtre et regard rêveur. Comment est-il ? Et de l'imaginer en souriant. Soudain la barque s'éloigne. Elle emporte  avec elle poissons, filets et voix. Toute la journée la princesse rêvera. Et n'aura plus qu'un désir que la nuit passe passe vite. Vite vite que vienne demain. 

Ainsi passent les jours, jusqu'à ce matin où elle a beau se pencher, elle a beau espérer les frémissements de l'eau recevant le filet jeté, la princesse doit bien se rendre à l'évidence, le pêcheur ne vient pas. 

Il ne vient pas ce jour, il ne vient pas le lendemain, il ne vient pas le surlendemain, il ne vient plus. La jeune princesse est chagrine, la jeune princesse pleure, la jeune princesse se fatigue à espérer, la jeune princesse titube, trébuche, tombe, perd l'éclat de son teint, le timbre de sa voix, son père le roi s'inquiète, la voilà affaiblie, si faible qu'elle est obligée de s'aliter. Le roi s'inquiète. Il fait venir auprès d'elle le médecin du palais, les médecins des palais voisins, les guérisseurs. Mais aucune pastille, aucun onguent, aucune sirop aux plantes n'y fait. La pâleur posée sur le visage de la princesse n'est pas prête à se dissiper. 

"Ma fille, mais qu'as-tu, pourquoi te sens-tu ainsi aussi faible, dis-moi, dis-nous ?" la princesse ne répond à aucune des interrogations du roi son père. Elle espère la voix, celle du pêcheur, comment peut-elle parler, à son père le roi, du rendez-vous ?

Heureusement le lendemain matin alors qu'on la vêt, tant elle est affaiblie, la jeune princesse sent son coeur s'émouvoir. Il tremble. Elle demande qu'on la laisse seule, elle se précipite à la fenêtre, elle se penche autant qu'elle peut et le sourire revient à ses lèvres. Là-bas, derrière le saule pleureur, elle devine la barque. Enfin, le pêcheur est revenu.

 

C'est bien sa voix, son chant. Appuyé sur le coude la jeune princesse reprend goût à la vie. Et comme il quitte le fleuve, comme la voix s'éloigne elle garde en elle l'espoir de le retrouver demain matin. Comme il est merveilleux ce rendez-vous ? Vite vite que passe le jour, vite vite que passe la nuit.

Sera-t-il au rendez-vous ? 

Souhaitez-vous le connaître ? Il suffit que vous me le demandiez, alors. à tantôt, pour lire vos mots. 

La jeune princesse est de nouveau heureuse. D'une journée à l'autre la nuit la tourmente ou la nourrit. Elle rêve de celui qui l'enchante, elle rêve de la voix envoûtante, elle rêve qu'il est déjà l'heure;. Et il est l'heure et la fébrilité lui revient. Et le coude sur le rebord de la fenêtre elle voudrait que les branches du saule pleureur se relèvent.  Son père le roi est heureux "Comme tu es belle ma fille" lui dit-il à chaque repas qui les réunit.

Mais voilà qu'un matin

un matin le coude appuyé sur le rebord de la fenêtre, le fameux chapeau conique tout fait de paille de riz protégeant son visage des dangers du soleil, la jeune princesse a beau tendre l'oreille elle n'entend rien ; ni même elle perçoit le lancer du filet aux reflets ondoyants. La surface des eaux est muette. La princesse espère. Mais elle craint. Devant la suprenante évidence, elle capitule.  Et s'alite. 

Le lendemain matin la fiève augmente, mais le pêcheur est toujours absent.

Le surlendemain, la jeune princesse délire; Le roi son père lui parle, iniste, encore. Dans son trouble la jeune princesse parle. A haute voix. Et le roi ordonne à ses gardes

"Seul le retour du pêcheur guérira ma fille, allez le chercher !"

C'est un ordre. Les gardes s'éloignent. Et de village en village bientôt un enfant qu'ils croisent et interrogent leur parle de Chen, le pêcheur-chanteur. "Il habite par delà le fleuve" dit l'enfant en tendant le doigt, "oui dans le premier village" 

Peu de temps plus tard, les gardes ramènent au palais un pêcheur tout étonné d'interrompre sa sies dans le hamac pour se rendre au palais "au palais royal ?"

Dans la grande salle du palais le roi lui a demandé de chanter. Dans le couloir qui mène au palais, des pas glissent. Ceux qui déplacent la jeune princesse afin qu'elle entende la voix; Son coeur fragile bat la chamade; Ses joues rosissent. Enfin elle va le voir.

Quand 'équipage passe la porte, quand l'équipage s'arrête, le chanteur tourne la tête et la jeune princesse retient un cri de surprise. La voix merveilleuse, la voix envoûtante appartient à un homme plus ridé qu'une coque de noix. Plus âgé que le roi son père. Elle fait un signe aux serviteurs "Ramenez-moi" dit-elle. Et les serviteurs ramènent la princesse dans ses appartements. Et les gardes ramènent le chanteur aux portes du palais. 

Que va-t-il faire, le vieil homme à la voix envoûtante ?

Si vous voulez savoir, vous qui passez par là, Il suffit que vous me le demandiez, alors. à tantôt, pour lire vos mots. 

 

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 10:02

... une question en tête

Pourquoi se font-ils la guerre ?

L'image de l'oiseau blanc portant un rameau de sept lettres est apparu sitôt pensée l'iée :  

C pour Cadeau 

O pour Oeuvre

L pour Libre

O  pour Obstination

M pour Mouvement

B pour Bonté

E pour Entente

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13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 07:46

Elle était invitée.

Elle a quitté son chez soi. Dernier regard sur Balconnier. Les fleurs fragiles gavottent autour du bambou, blanches, roses, bleues, violettes ou bordeaux. Dernier regard. Salutations. Façon Zarina de Sibérie. http://youtu.be/nrEyvLQX6tE Quelle rencontre. C'était aussi un mois de juillet. Trois ans déjà. Fulgurance. Merci Emilie Maj http://www.borealia.eu/edition.html.

Elle a pris le bus. Tranquille. Il faisait beau.  Ciel tendance à l'orage. L'immeuble est ancien. Trois étages à descendre, cela fait combien de fois. "Je vais te lancer les clefs" dit-il. Elle sait le lanceur doué. Elle ouvre son panier. Un bruit clair et mat à la fois. "Mince elles sont sur le rebord de la fenêtre du premier" Rien n'est jamais aussi désespérant que la Mort. Eclat de rire.

L'enfant dormait quand elle est arrivée.

Rien n'est jamais aussi désespérant que la Mort. Et surtout pas Edith Piaf. Et la délicieuse enfant de trois ans. Un long repas d'adulte oh la là. Edith Piaf c'est mieux. "Papa... viens danser "La vie en rose" et le Papa délicieusement se prête à la chose. Puis s'échappe.  Mais elle, toujours trois ans, possède apparemment Edith Piaf dans l'oreille. Elle vient vers elle "Tu sais padam ça veut dire Paris !" Etonnement. Rapide, aussitôt dit, l'enfant se détourne et attrape les bras de son Papa. "Papa, chante-moi Panam".... Ce n'est pas un caprice. L'enfant aime Edith Piaf. http://youtu.be/nrEyvLQX6tE Le jeune papa aux yeux bleus aube, se prête gentiment à la chose. Quelle heure est-il ? Les conversations sont allées bon train.

Déjà hier, Edith piaf au quotidien avec la délicieuse enfant de trois ans.

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Conteuse Tout Public

  • : Bavard'oseuse ou l'ordinaire d'une vie
  • : Lodile et Loizo L'un dit. L'autre "Mar-dit aussi"
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  • Dililililing ding ding Rev'là Lodile.
    Evidence. Conversation anonyme mais bien réelle, au bas d'un balcon. XXIè siècle .... (sic) De qui tu parles ? "De la femme qui est sur le balcon, c'est une étrangère !" "Mais comment le sais-tu ?" "Elle est habillée de noir et elle a les cheveux noirs...
  • Quand il n'y a pas photo, restent les mots
    Il était une fois Y a pas eu photo :-( mais ont suivi les mots. Ce qui me permet de vous dire "bonjour" Ce matin, samedi 18 mai 19, accompagnée de deux amies je me rends à Orgères en 35. Pour découvrir ce joli village de 5 000 habitants et une exposition...
  • Gâteau d'anniversaire : marbré de ma Mère ? Pas tout à fait.
    Pas mieux qu'un gâteau d'anniversaire pour un anniversaire. Il y a longtemps que je ne l'ai pas fait mais il me fera penser à ma Mère : je ferai un marbré. L'idée me plaît : c'est déjà tout un conte. Ma mère disait toujours "C'est facile !" quand je lui...
  • Conte du Soudan (réécriture. il n'est pas de moi)
    la photo a été prise par ma fille En d'autres temps le roi Oreï dirigeait un pays qui aurait pu être le Soudan. En ce temps-là le roi Oréï organisa à destination de son peuple une grande conférence; Le thème de la conférence était la Paix. Se réunit ce...
  • Facile de critiquer les autres.
    Il s'agit de conduite. Elle adorait conduire. Et de notoriété publique, tout le monde le savait : elle n'a jamais eu d'accident. Pas même un accrochage. Pas même une égratignure. Au tableau d'excellence, madame. Un temps, elle a dû arrêter de conduire....
  • Kwadjasap le moqueur
    Passe passe le temps Passent passent les jours "Kwadjasaaaaap !" une voix, à la fois faible et rude, vient de faire retentir le prénom d'un jeune homme qui allait sur la route. La voix, à la fois faible et rude, est celle de son grand-père. Il se repose,...
  • #Conte "La longue nuit" par Onnénénu
    Toutéconte puisqu'Onnénénu Onénénu mais Balconnier s'habille : hibiscus rouge flamboyants, volubilis dentellisées de blanc à rose et rose violets et de violet légers à lourds presque noirs profonds. D'un bambou à l'autre, Volubilis a lancé ses dentelles...
  • Après l'équilibre sur les patins à roulettes....
    après les patins à roulettes première belle conquête- ma bleue bicyclette. Plus qu'un haïku, ceci devient une histoire. Bien sûr j'avais... j'avais quel âge ? Il fallait déjà avoir une bicyclette et je n'en avais pas. Cependant j'avais mes huit ans. Un...
  • Je hais Pierre Michon !!!
    Pierre Michon. Je hais cet homme. Je le hais, je le hais, je le hais. Contexte. Je l’ai découvert sur le tard et – comme beaucoup de monde j’imagine – à l’occasion de l’attribution du Grand Prix du Roman de l’Académie française à sa dernière œuvre, Les...
  • "Farniente !", lui dit-elle, Aujourd'hui je m'occupe de toi ! Elle est mignonne
    Et elle tient parole. "Où allons-nous ?" A la plage, à la plage de San Juan. "Mais c'est loin ça, non ?" Sept kilomètres, c'est tout, ça va aller ? Sa voix est rieuse et bienveillante."Oui" répond-elle, "Alors allons-y...." Et toutes deux déambulent sur...

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